Affaire des écoutes : Sarkozy conteste sa condamnation devant la Cour européenne des droits de l’Homme

Nicolas Sarkozy se tourne vers l’Europe. L’ex-chef de l’État a saisi la Cour européenne des droits de l’Homme (CEDH) pour contester sa condamnation dans l’affaire dite des écoutes, a indiqué mercredi un porte-parole de la Cour à l’AFP. La requête a été introduite le 20 mars et enregistrée ce mercredi.
Le 18 décembre dernier, la Cour de cassation avait confirmé sa peine : trois ans de prison dont un an ferme, pour corruption et trafic d’influence. Nicolas Sarkozy est accusé d’avoir tenté, en 2014, d’obtenir des informations confidentielles auprès d’un haut magistrat, via son avocat, dans le cadre d’un autre dossier judiciaire.
Un bracelet électronique depuis février
L’ancien président, aujourd’hui âgé de 70 ans, porte un bracelet électronique depuis février, une mesure de détention à domicile.
Son avocat, Me Patrice Spinosi, avait annoncé dès décembre que la CEDH serait saisie « pour obtenir la garantie des droits que les juges français lui ont déniée ». Il a confirmé la démarche, sans en préciser les arguments. La Cour va désormais examiner la recevabilité de cette requête, une procédure qui pourrait prendre plusieurs mois.
Une actualité judiciaire toujours chargée
Cette initiative européenne intervient alors que Nicolas Sarkozy est actuellement jugé dans le procès du financement libyen présumé de sa campagne de 2007. Il y est poursuivi pour corruption, financement illégal de campagne, association de malfaiteurs et recel de fonds publics détournés.
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Il encourt dans cette affaire jusqu’à dix ans de prison, 375.000 euros d’amende, ainsi qu’une inéligibilité de cinq ans.