France

Affaire Bétharram : Inspection générale, magistrats… Les annonces de François Bayrou

C’est un « jour historique », a salué le porte-parole des victimes qui ont dénoncé des violences physiques et sexuelles au sein de l’établissement privé Notre-Dame-de-Bétharram. Le Premier ministre est accusé par Mediapart d’avoir menti sur sa connaissance de ces agissements dans cet établissement qu’ont fréquenté plusieurs de ses enfants.

Une enquête, basée plus d’une centaine de plaintes, a été ouverte par le parquet de Pau et se concentre sur une période allant des années 1970 à 1990. Ce samedi, le porte-parole des victimes de Notre-Dame-de-Bétharram, Alain Esquerre, a participé à une réunion de plus de trois heures avec le Premier ministre François Bayrou. Qu’est-il sorti de cette rencontre ? 20 Minutes fait le point pour vous.

Des magistrats supplémentaires

François Bayrou a annoncé qu’il allait demander « des magistrats supplémentaires » pour « aller au bout » du travail d’enquête sur les plaintes des victimes qui dénoncent des violences physiques et sexuelles à l’établissement Notre-Dame-de-Bétharram. Un nombre « colossal » de victimes reste encore « tapi dans l’ombre », a déclaré à ses côtés Alain Esquerre, porte-parole du collectif de plaignants.

Une « inspection générale » en 1996

« J’ai fait tout ce que je devais faire quand j’étais ministre » de l’Éducation de 1993 à 1997, a martelé François Bayrou. Et « j’ai fait tout ce que je pensais devoir faire quand je ne l’étais plus », a-t-il complété, à l’issue d’une rencontre de trois heures avec plusieurs victimes à la mairie de Pau. « Quand j’ai appris en 1996 la première plainte pour une claque, j’ai fait organiser une inspection générale de l’établissement », a expliqué François Bayrou, qualifiant l’échange de « bouleversant ».

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Une prise en charge des victimes

« Je veux traiter la question du statut des victimes qui n’ont pas pu bénéficier d’un jugement parce que les faits étaient prescrits et que soit reconnu le tort terrible qu’elles ont subi », a déclaré le Premier ministre lors d’un point presse à Pau. Il a, en ce sens, annoncé que le haut fonctionnaire Jean-Marc Sauvé, qui avait présidé une commission d’enquête sur les violences sexuelles dans l’Église, allait s’entretenir « avec le collectif » de victimes de Bétharram, « pour partager avec lui ses questions et ses interrogations ».