Accès aux soins : le programme de Sébastien Lecornu pour la reconnaissance de la Nation.
Sébastien Lecornu se rend samedi à Mâcon (Saône-et-Loire) pour son premier déplacement en tant que Premier ministre. Une mobilisation pour « bloquer » le pays a réuni 200.000 manifestants le jour de sa prise de fonction.
Il n’a pas encore constitué son gouvernement, mais il part déjà à la rencontre des citoyens. Sébastien Lecornu se rend samedi à Mâcon (Saône-et-Loire) pour son premier déplacement en tant que Premier ministre. Quatre jours après sa nomination, le nouveau titulaire de Matignon échangera notamment avec des employés d’un centre de santé du département.
Prévoyant d’arriver sur place vers 10h15, Sébastien Lecornu rencontrera des élus et l’équipe médicale, qui lui « présenteront le modèle d’accès aux soins de cet établissement », selon un communiqué de Matignon.
Le Premier ministre souhaite « témoigner de la reconnaissance de la Nation à l’égard des personnels soignants » et « réaffirmer la volonté du gouvernement de faciliter l’accès aux soins », d’après ses proches.
Élu local dans l’Eure, où il a été maire, président du département et sénateur, ce fils d’une secrétaire médicale et d’un technicien de l’aéronautique avait affirmé dès sa nomination « mesurer les attentes » de ses concitoyens et « les difficultés » qu’ils rencontrent.
### Calmer la grogne
Sébastien Lecornu doit également convaincre l’opinion publique, ainsi que les forces politiques, de la légitimité de sa méthode : trouver des terrains d’entente, surtout sur le budget, afin de gouverner sans majorité… et d’éviter une censure à l’Assemblée nationale.
Le jour de sa prise de fonction, une mobilisation pour « bloquer » le pays a rassemblé 200.000 manifestants. Une autre journée de manifestations à l’appel des syndicats est programmée pour jeudi. « Il y a une grande colère » parmi les salariés, a averti Marylise Léon, secrétaire générale de la CFDT, à l’issue d’une rencontre vendredi avec le nouveau Premier ministre.
Alors que ses deux prédécesseurs, François Bayrou et Michel Barnier, ont échoué sur leurs projets de budget, Sébastien Lecornu recherche en priorité une forme de consensus avec les socialistes. En même temps, il doit réduire les déficits, alors que l’agence de notation Fitch a abaissé, vendredi soir, la note de la dette française.
Le centre et la droite de la coalition gouvernementale se montrent ouverts à une taxation plus forte des plus riches du pays, sans pour autant aller jusqu’à instaurer la taxe Zucman sur les très hauts patrimoines. Cette mesure, mise en avant par les socialistes, est un sujet sensible pour le parti Les Républicains.
Une telle mesure représenterait en tout cas une des « ruptures » fondamentales avancées par Sébastien Lecornu lors de sa prise de fonction, car elle remettrait en question le tabou des hausses d’impôts au sein de la macronie.

