A-t-on le droit de ne pas aller travailler s’il fait trop froid ?
Avec les températures glaciales qui se sont abattues cette semaine sur la France, de nombreux salariés ont certainement eu envie de rester bien au chaud sous la couette. Mais a-t-on le droit de ne pas se rendre au travail à cause du froid ? La réponse est oui, mais sous certaines conditions, comme le relaient nos confrères d’Actu.fr.
La loi impose en effet aux employeurs de garantir la sécurité et la santé de leurs salariés, y compris en période de froid extrême. Cela passe notamment par des mesures adaptées à la situation. En intérieur, les locaux doivent être chauffés selon les recommandations minimales, soit 19 °C en moyenne, avait fait savoir Me Elena Konopnicki, avocate spécialisée en droit du travail.
Des dispositions à prendre
En extérieur, des équipements spécifiques comme des vêtements isolants doivent être fournis. Le travail doit être adapté dans les secteurs à risque comme le BTP ou les transports, et les salariés doivent être bien informés. Des dispositifs localisés de chauffage peuvent également être mis en place et les employés peuvent être formés aux premiers secours.
Si l’employeur ne met pas en place ces dispositions et que les conditions deviennent dangereuses pour la santé, les salariés peuvent exercer leur « droit de retrait ». Ce droit leur permet de quitter leur poste ou de refuser de travailler sans risquer de sanction, sous réserve d’une justification valide, note le site du Service public.
Comment exercer son droit de retrait ?
Pour l’exercer, le salarié doit informer son employeur, oralement ou par écrit, en décrivant clairement les risques encourus. Pendant cette période, l’employeur est tenu de maintenir le versement du salaire, à condition que le retrait soit jugé légitime. Autre solution pour éviter d’attraper froid : le télétravail, quand cela est possible.
Pour rappel, le plan grand froid a été activé dans certaines régions de France. Météo France a placé 34 départements en vigilance jaune grand froid ce lundi.
