France

700.000 étrangers en situation irrégulière en France, selon Laurent Nuñez

Laurent Nuñez, ministre de l’Intérieur, a donné mercredi une estimation de 700.000 étrangers en « situation irrégulière » en France. Il a précisé qu’il n’existe que des estimations concernant le nombre d’étrangers en situation irrégulière.


L’estimation actuelle du nombre d’étrangers en « situation irrégulière » en France reste stable depuis 2021. Le ministre de l’Intérieur, Laurent Nuñez, a indiqué mercredi qu’elle s’élevait à 700.000, tout comme son prédécesseur Gérald Darmanin.

Interrogé sur CNews/Europe 1 pour savoir s’il maintenait l’estimation de 200.000 à 300.000 clandestins qu’il avait avancée lundi sur LCI, il a réagi par un « Non, non », précisant qu’il ne souhaitait pas donner de chiffres pour éviter de « nourrir de polémique », laissant entendre que ce n’était pas la bonne information.

Jordan Bardella a récemment critiqué l’ex-préfet de police de Paris, désormais en fonction à Beauvau, pour son « inaction ». Il a adressé une lettre à Laurent Nuñez après l’avoir entendu sur LCI ne pas répondre à une question sur le nombre d’étrangers en situation irrégulière. Ce dernier a précisé mercredi que seules des estimations existent.

Concernant le niveau d’immigration, le ministre a expliqué : « Dans mon esprit, les choses sont très claires, il n’y a pas de difficulté : 700.000 clandestins en France, c’est une estimation. La fourchette de 600.000 à 900.000 me paraît assez cohérente, mais le chiffre de 700.000 l’est tout autant. Mais encore une fois, j’insiste, je ne veux jamais qu’on donne l’impression que nous sommes les bras ballants sur ces sujets. »

En réponse à une question sur la terminologie de « submersion migratoire », il a déclaré qu’il y a un « défi migratoire » lié aux contextes climatique et économique, et qu’il est nécessaire de collaborer avec l’Europe pour mieux contrôler les frontières et être plus efficaces sur le territoire national. Toutefois, il a noté : « il y a des mots que je n’emploie pas », car « systématiquement, quand on va sur ces débats, c’est pour pointer une carence des pouvoirs publics », ce que cela ne correspond pas à sa vision.