Vooruit également favorable à des investissements supplémentaires dans la Défense
Vooruit, dans la majorité fédérale, est également favorable à des investissements supplémentaires dans la Défense. Mais l’UE doit assouplir les règles budgétaires en la matière, a plaidé le président des socialistes flamands Conner Rousseau dimanche sur les plateaux de l’émission De Zevende Dag (VRT) et du journal de VTM.
- Publié le 02-03-2025 à 14h25
- Mis à jour le 02-03-2025 à 14h29
Après les derniers développements géopolitiques, la pression internationale pour augmenter les investissements dans la Défense augmente. Dans son accord de gouvernement, la coalition Arizona prévoit d’atteindre la norme Otan de 2% du PIB investis dans la Défense en 2029. Mais un consensus semble se dessiner au sein de la majorité pour avancer cette échéance. Le ministre de la Défense Theo Francken (N-VA) a même évoqué l’été prochain.
Dans une interview à De Zondag, le ministre du Budget Vincent Van Peteghem a estimé que « nous ne pouvons pas attendre » 2029. « Il vaudrait mieux atteindre les objectifs de l’Otan maintenant avec plus d’argent pour l’armée plutôt que de faire la guerre avec Poutine plus tard », a jugé le vice-Premier ministre CD&V.
L’Europe dans « un match international de boxe les deux mains liées dans le dos »
Vooruit est sur la même ligne. Mais « l’Europe doit nous permettre de faire cela », a estimé Conner Rousseau dimanche. Pour le socialiste, l’Europe entre actuellement dans « un match international de boxe les deux mains liées dans le dos », précisément à cause des règles budgétaires strictes.
Ces règles budgétaires doivent donc être assouplies, estime Conner Rousseau, par exemple en acceptant de sortir les investissements dans la Défense du calcul du déficit. Pour le président de Vooruit, il est impossible que l’Europe demande davantage d’investissements dans la Défense et prenne ensuite des sanctions budgétaires contre les États membres qui le font.
Pour atteindre la norme Otan, la Belgique doit dépenser chaque année environ quatre milliards d’euros supplémentaires.
Comme Vincent Van Peteghem, Conner Rousseau estime que les investissements supplémentaires ne doivent pas se faire au détriment de la sécurité sociale.
Samedi, une interview de Theo Francken au Standaard a suscité des réactions. Le ministre de la Défense jugeait que la reconquête des zones envahies par la Russie était « impossible ». « Vous pourriez essayer cela si vous mobilisez 200.000 hommes, mais il faut être réaliste. » Pour le ministre, le bras (du président ukrainien) Zelensky « sera un peu plié afin » que la Russie « puisse conserver les zones qu’elle a conquises ».
Conner Rousseau laisse ces déclarations à Theo Francken et a répété la position officielle belge : « Nous continuons à soutenir l’Ukraine ». Pour le président de Vooruit, c’est un « mauvais signal » adressé au président russe Poutine de parler de concessions. « Nous devons dire : ‘Ce que vous avez injustement pris, vous devez le rendre ».
