Violences conjugales : des auteurs ne sont pas conscients de leurs actes

Sur le site de la ligne « Ecoute violences conjugales », il y a quatre petites vidéos qui posent toutes la même question : et si c’était de la violence conjugale ? La rabaisser n’est pas un acte banal.

C’est une forme de violence envers les femmes qui peut parfois passer inaperçue : celle qui s’exprime par des mots.

Sur le site de la ligne « Écoute violences conjugales », quatre courtes vidéos posent toutes la même question : et si c’était de la violence conjugale ?

## Il n’y a pas de violence banale

Prenons, par exemple, la vidéo dans laquelle un homme rentre chez lui après le travail. Sa femme est à la cuisine en train de préparer le repas. Il y a une version idéale où il propose de mettre la table. Puis, une autre version se présente : l’homme coupe la musique, déclare « je suis crevé » et ajoute « il y a des jours où j’aimerais avoir ta vie ».

Conclusion : rabaisser une personne n’est pas un acte banal. Ni l’humilier, vouloir s’imposer ou encore la contrôler.

Le site stop-violences-femmes.be a été lancé par la Fédération Wallonie-Bruxelles, la Wallonie et la Cocof. Sa spécificité est de regrouper en un seul endroit toutes les ressources pour comprendre, agir et protéger contre les violences faites aux femmes. Il s’adresse également aux personnes ayant des comportements violents.

Le site référence tous les services spécialisés pour obtenir de l’aide et un accompagnement, ainsi que les lignes d’écoute, d’information et d’orientation. Par exemple, la ligne Séos (0800 200 99) est un Service d’Écoute et d’Orientation Spécialisé destiné aux personnes qui se posent des questions sur des comportements éventuellement inappropriés. De plus, l’asbl Praxis vise à aider les auteurs de violences conjugales en organisant des groupes de responsabilisation.

## Un problème mondial

En cette journée internationale pour l’élimination des violences faites aux femmes, les chiffres de l’ONU sont alarmants :

– 840 millions de femmes, soit près d’une sur trois, ont subi au moins une fois des violences sexuelles ou physiques de la part d’un partenaire. Ce chiffre n’a guère évolué depuis 2020 : en 20 ans, la baisse n’est que de 0,2 %.
– En 2024, environ 50 000 femmes ou filles ont perdu la vie aux mains d’un partenaire ou d’un proche. Cela représente 137 victimes par jour, soit une toutes les 10 minutes !

Pour l’OMS, « la violence à l’égard des femmes reste l’une des crises les plus anciennes et les moins prises en compte dans le domaine des droits humains ».

En Belgique, on dénombre 25 féminicides depuis le début de l’année, un chiffre qui dépasse les données des années précédentes à la même période.

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[Image] Lutte contre la violence faite aux femmes (jp08h-25/11/2025)

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[Image] LE MODE D’EMPLOI : Chiffres des violences faites aux femmes.

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