Violence liée à la drogue : le parquet de Bruxelles ne va pas laisser faire.
Julien Moinil a pris la tête du parquet de Bruxelles et a affirmé sa volonté de s’attaquer aux organisations criminelles, aux dealers et aux consommateurs. Le procureur du Roi a demandé de recourir obligatoirement à la procédure PTI pour les consommateurs récréatifs, qui seront sanctionnés par une peine financière variable selon la quantité et le type de drogues.
La lutte contre le trafic de drogue et la violence qui l’entoure est devenue une priorité pour le parquet de Bruxelles depuis l’arrivée de Julien Moinil à sa tête. Ce dernier a exprimé à plusieurs reprises sa volonté de s’attaquer aux organisations criminelles et aux dealers, mais aussi, désormais, aux consommateurs.
### Des distinctions entre les consommateurs
Selon le procureur du Roi, il est important de faire une distinction entre les consommateurs ayant de lourds problèmes psychosociaux nécessitant un suivi médical et social, et les consommateurs récréatifs.
Pour ces derniers, l’objectif est de créer une chambre de traitement de la toxicomanie auprès des tribunaux néerlandophones et francophones.
Concernant les utilisateurs récréatifs, le procureur a transmis une circulaire aux six zones de police de Bruxelles, à la police de la route et à la police des chemins de fer, présentant une approche plus stricte.
### Peine financière
« Le procureur du Roi a demandé de recourir obligatoirement à la procédure PTI », a déclaré la porte-parole du parquet, Laura Demullier. « Le consommateur récréatif est donc sanctionné par une peine financière qui varie selon la quantité et le type de drogues. Il est clair que les points névralgiques et le trafic de drogues ne peuvent se développer que par l’existence d’une demande. Cette demande doit être combattue par l’application de la loi en vigueur. »
Si la personne refuse de payer ou conteste les faits, le parquet pourra engager une procédure classique et poursuivre cette personne.
Si l’individu a utilisé son téléphone portable et sa voiture pour commander et transporter la drogue, ces derniers pourront également être saisis : « Si le propriétaire a, par exemple, commandé de la drogue sur son téléphone via l’application Snapchat, la police peut confisquer son téléphone et mener une enquête plus approfondie », a expliqué le parquet à nos confrères de la VRT.
« De même, si le suspect utilise son véhicule dans un point de vente comme un ‘drive-in’, se fait livrer de la drogue puis repart ; il transporte de la drogue dans son véhicule, et celui-ci peut être confisqué », a ajouté le parquet.

