Viktor Orban espionne les institutions européennes, révèle une enquête.

Les faits ont débuté voici dix ans, lorsque les tensions entre le gouvernement du Premier ministre hongrois et la Commission européenne ont commencé à se multiplier. L’espionnage s’est déroulé et même intensifié sous le mandat d’Oliver Varhelyi à la représentation permanente auprès de l’UE, de 2015 à fin 2019, rapporte l’enquête.

Les événements ont commencé il y a dix ans, lorsque les tensions entre le gouvernement du Premier ministre hongrois et la Commission européenne ont commencé à s’intensifier. Les services secrets hongrois, connus sous le nom d’IH, ont alors dépêché des agents à la représentation permanente de la Hongrie auprès de l’Union européenne. Officiellement, ils étaient affectés à des dossiers financiers et économiques, mais leur véritable mission était d’espionner les institutions de l’UE de l’intérieur.

L’enquête révèle que les espions de Viktor Orban ont utilisé des méthodes agressives sans précédent pour un État membre de l’UE, rappelant plutôt les techniques employées par les régimes russe ou chinois.

Le commissaire européen Oliver Varhelyi est également impliqué dans cette affaire. Des employés hongrois de la Commission européenne ont été sollicités pour fournir, moyennant une rémunération, des informations internes telles que des comptes rendus de réunions. Les fonctionnaires hongrois de l’UE ont même été contraints de signer des documents les identifiant comme « collaborateurs secrets » des services de renseignement hongrois.

Le réseau d’espionnage identifié met en question l’actuel commissaire européen hongrois, chargé de la Santé et du Bien-être des animaux, Oliver Varhelyi. Les activités d’espionnage se sont déroulées et même intensifiées pendant son mandat à la représentation permanente auprès de l’UE, de 2015 à fin 2019, selon l’enquête.