Belgique

Vente en ligne : les PME belges n’exportent pas 380 millions d’euros.

Quarante pour cent de la branche belge d’Amazon consiste en la vente de produits de sociétés tierces, tandis que les 60% restants proviennent de ventes en collaboration avec des partenaires directs. Plus de 90% des PME belges qui vendent aujourd’hui via Amazon exportent dans le monde entier, ce qui a généré 380 millions d’euros de chiffre d’affaires à l’exportation.


Quarante pour cent de la branche belge d’Amazon est constitué de la vente de produits de sociétés tierces, telles que Lego ou Brabantia. Les 60 % restants proviennent des ventes en partenariat direct, notamment avec des PME. Le mois dernier, Amazon a annoncé un investissement d’un milliard d’euros en Belgique sur plusieurs années. L’entreprise prévoit de lancer la livraison de colis le jour même de la commande. Son concurrent, bol.com, propose déjà cette option, avec un coût supplémentaire. « Nous allons nous atteler très rapidement à la tâche« , a déclaré Eva Faict à l’approche du Black Friday.

Une partie de cet investissement sera dédiée à un soutien amélioré pour les PME belges capables de proposer leurs produits à l’échelle mondiale via la plateforme Amazon. « Elles disposeront par exemple de davantage de fonctionnalités en matière de données« , précise la directrice nationale. « Le rapport montre comment les places de marché en ligne ont créé des avantages considérables pour nos entrepreneurs« , souligne-t-elle. Actuellement, plus de 90 % des PME belges vendant sur Amazon exportent dans le monde entier, générant 380 millions d’euros de chiffre d’affaires à l’exportation, dont 190 millions d’euros en Europe, soit une augmentation de 15 % par rapport à l’année précédente. Les pays voisins se révèlent être les principaux partenaires commerciaux des PME belges. « Malheureusement, il n’est souvent pas facile pour les entrepreneurs belges de trouver leur voie en ligne« , constate Eva Faict. « Nous voulons les aider à franchir ces frontières. »

Selon Amazon, les PME belges font face à deux principaux obstacles à leur expansion. Environ 25 % d’entre elles rencontrent des « chaînes d’approvisionnement complexes« , et un pourcentage similaire a des difficultés à se conformer à la réglementation. « La complexité des réglementations locales et de la planification logistique peut être particulièrement décourageante, surtout pour les petits entrepreneurs souhaitant se développer à l’international« , indique le rapport. Les défis portent notamment sur la complexité des procédures de TVA et la fragmentation des systèmes de recyclage en Europe. « L’obligation d’apposer des étiquettes physiques en 24 langues retarde l’accès au marché de six à douze mois« , selon Amazon. En réponse à ces obstacles, le géant de l’e-commerce prône, ce mercredi, une plateforme centralisée de déclaration de TVA et un système européen de recyclage simplifié. Il veut aussi promouvoir l’étiquetage numérique comme alternative aux étiquettes physiques, ce qui « améliorerait considérablement la capacité des PME belges à se développer au sein du marché intérieur européen« , affirme-t-il. Pour soutenir le succès en Belgique, Amazon a créé l’E-Academy : une plateforme d’apprentissage développée avec Becom, la fédération du commerce électronique.