« Une représentation extrêmement importante »: De Wever ouvert à un siège garanti pour les germanophones à la Chambre
Le Premier ministre Bart De Wever a affirmé jeudi qu’une solution devait être trouvée à la représentation de la Communauté germanophone au Parlement fédéral après la disparition du Sénat. « Dans un pays compliqué comme la Belgique, qui est comme une mini-Europe, il est important que chacun ait une voix », a-t-il dit.
- Publié le 02-07-2025 à 17h22

Le Premier ministre nationaliste s’exprimait lors d’une conférence de presse à Eupen à l’issue d’une rencontre avec le gouvernement de la Communauté germanophone, dirigé par Oliver Paasch.
La disparition du Sénat constitue un enjeu crucial pour la Communauté germanophone, car elle y bénéficie actuellement d’un siège garanti. Le Sénat est en effet composé de 29 sénateurs néerlandophones, 20 francophones et un germanophone. La suppression de l’institution met en péril cette représentation garantie.
« L’expérience nous a montré que cette représentation était extrêmement importante », a souligné Oliver Paasch. Il a notamment évoqué les discussions tendues de 2015, après la 6e réforme de l’Etat, sur le refinancement de la Communauté germanophone, au cours desquelles une erreur dans les textes aurait pu avoir des conséquences graves. Cela n’a pu être corrigé, selon lui, que grâce à l’action conjointe de son gouvernement et des élus germanophones au Parlement fédéral.
La Chambre des représentants compte également un élu germanophone, mais ce siège relève du « hasard » et dépend des résultats électoraux dans les circonscriptions, comme l’a admis Bart De Wever.
Il faut « sécuriser » cette présence, selon le Premier ministre. Il a évoqué l’idée de créer une circonscription électorale propre à la Communauté germanophone. Jusqu’ici, les 80.000 germanophones font partie de la circonscription de Liège pour les élections fédérales.
« Ce n’est jamais facile dans ce pays, parce que nous aurons besoin d’une majorité des deux tiers, mais nous allons y travailler », a promis M. De Wever, ajoutant que d’autres solutions seraient peut-être possibles.