Une mère poursuivie pour une tentative d’homicide sur son fils à Namur : “Je me suis dit : s’il veut mourir, je mets l’oreiller…”
Une mère de famille a comparu lundi devant le tribunal correctionnel de Namur pour une tentative d’homicide commise le 4 mai 2021 sur son fils, âgé d’une trentaine d’années. Ce dernier est quant à lui poursuivi pour quatre épisodes de coups et blessures commis à l’encontre de ses parents, entre juin 2019 et mars 2022.
- Publié le 19-05-2025 à 19h10

L’ensemble des faits s’inscrivent dans un contexte familial particulièrement tendu. Le fils est revenu vivre chez ses parents en 2019 dans la cité mosane. Il était sans emploi, endetté et souffrait d’une addiction aux jeux d’argent. Il consommait par ailleurs de nombreux médicaments, en grandes quantités.
Le 4 mai 2021, sa mère a tenté de l’étouffer avec un coussin pendant son sommeil. « Quand je suis montée vers 21h00, la porte de sa chambre était entrouverte et la lumière allumée. Il dormait et il y avait trois tas de médicaments à côté de lui, alors qu’il sortait d’une hospitalisation. C’était sa troisième tentative de suicide en un mois et demi. J’étais à bout. Je me suis dit : ‘s’il veut mourir, je mets l’oreiller’ Quand j’ai réalisé ce que je faisais, j’ai tout de suite arrêté. Je lui ai mis une gifle pour qu’il se réveille et il m’a mis un coup de poing », a-t-elle relaté.
Le parquet de Namur a requis l’acquittement de la mère de famille, estimant que l’élément moral nécessaire pour pouvoir déclarer la prévention établie n’est pas rencontré. « C’est elle qui a retiré le coussin, il n’y a pas eu l’intervention d’un tiers pour mettre fin à la scène. »
À l’inverse, la victime affirme avoir eu un geste de survie. « Elle a mis le coussin sur mon visage à trois reprises en disant : ‘crève, crève, crève’. J’ai hurlé à la mort. J’ai pu la repousser et mon père est monté. »
Concernant les coups portés à ses parents, le prévenu est en aveux mais parle de violences réciproques. Le ministère public a requis 18 mois de prison avec sursis probatoire à son encontre.
Le tribunal rendra son jugement le 23 juin.