Belgique

Un réfugié syrien poursuivi pour crimes de guerre et collusion avec l’EI

À son arrivée en Belgique, l’homme avait demandé l’asile politique et avait obtenu le statut de réfugié. Depuis lors, il menait une vie sans histoire avec sa famille du côté de Willebroeck (province d’Anvers), jusqu’au moment de son interpellation mardi dernier. Trois jours plus tard, vendredi, il comparaissait devant la chambre du conseil de Malines, où sa détention a été prolongée.

Procès des attentats : derrière les victimes, il y a « les victimes collatérales de l’ombre »

« Il s’agit d’un homme de 38 originaire de Syrie. Il a été interpellé puis mis sous les verrous, car il est soupçonné de crimes de guerre et d’avoir pris part aux activités de l’organisation terroriste État islamique (EI). De ce que nous savons, l’homme n’a commis aucune infraction pénale en Belgique. Il est soupçonné de faits qui se sont déroulés en Syrie », a précisé le magistrat fédéral Eric Van Der Sypt.

L’homme aurait travaillé pour une entreprise spécialisée dans le phosphore près de la ville syrienne de Palmyre. Lors de la prise du village minier d’Al Sawwanah, dans la région, plusieurs personnes ayant refusé de prêter allégeance à l’EI ont été exécutées. Cependant, il n’est pas certain que le trentenaire ait réellement tué lui-même des villageois, bien qu’il ait été présent et qu’il ait peut-être aidé à perpétrer les massacres.