Un mois après l’annonce de fermeture de Cora, les syndicats interpellent les ministres de l’Emploi
Un mois après l’annonce de fermeture des magasins Cora et alors que la première séance de négociations entre syndicats et direction doit se tenir ce jeudi, les représentants des travailleurs déplorent mardi, dans une lettre ouverte, l’absence de réaction des ministres de l’Emploi, tant régional que fédéral.
- Publié le 06-05-2025 à 13h07

Si très vite, après l’annonce de fermeture, « les gouvernements wallon et fédéral se sont préoccupés de recevoir direction et syndicats » (…), depuis lors, « les caméras sont éteintes, et on n’a plus aucune nouvelle des différents gouvernements et ministres », regrette dans cette lettre ouverte le front commun syndical.
Or, pour débuter les négociations, les syndicats CSC, CGSLB et FGTB ont besoin de « connaître les cadres légal et règlementaire avec lesquels ils vont devoir oeuvrer. »
Spécifiquement, ils demandent au ministre wallon de l’Emploi, Pierre-Yves Jeholet, d’éclaircir ses plans concernant les cellules de reconversion, alors que le ministre a récemment laissé entendre qu’il voulait confier ces cellules au privé.
À l’échelle nationale, les organisations syndicales rappellent au ministre fédéral de l’Emploi, David Clarinval, l’importance pour le personnel licencié de pouvoir prendre sa prépension à un âge inférieur à 60 ans. « Cela permettrait de trouver des solutions sociales pour des travailleurs qui ont un long passé professionnel, mais également de libérer une enveloppe plus importante pour le plan social des autres travailleurs », soulignent-elles.
Le front commun syndical attire également l’attention du gouvernement fédéral sur le profil particulier du personnel de Cora (en majorité des travailleuses à temps-partiel sans qualification particulière et âgées de plus de 50 ans). « Les mesures d’exclusion que le gouvernement compte mettre en place après deux ans de chômage vont pénaliser ces travailleurs à temps partiels qui n’atteindront jamais le passé professionnel nécessaire pour ne pas être exclus. »
Plus de 1.700 emplois sont menacés à Bruxelles et en Wallonie par la fermeture de Cora.