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Trump, RDC et Rwanda : un accord de paix signé à Washington

Le président américain a décrit un accord « puissant et détaillé », tandis que les présidents de la RDC Félix Tshisekedi et du Rwanda Paul Kagame ont affiché un ton plus prudent. Les accords signés jeudi comprennent trois volets : la cessation des hostilités, un cadre d’intégration économique régionale, et des accords bilatéraux des États-Unis avec les deux pays sur l’exploitation de minerais stratégiques.


Le président américain a qualifié cet accord de « grand miracle », vantant son caractère « puissant et détaillé« , tandis que les présidents de la République Démocratique du Congo (RDC), Félix Tshisekedi, et du Rwanda, Paul Kagame, se sont montrés plus prudents.

Donald Trump a prédit que les deux dirigeants vont désormais « passer beaucoup de temps à se donner des accolades et se tenir la main« , tout en assurant que « tout le monde allait gagner beaucoup d’argent » grâce à ces « accords de Washington« , qui comportent également une composante économique.

Paul Kagame a précisé qu’il y aurait « des hauts et des bas » dans l’application de ces « accords de Washington« , tandis que Félix Tshisekedi a évoqué « le début d’un nouveau chemin », jugé « exigeant » et « plutôt difficile« .

Reagan Miviri, chercheur à l’institut congolais Ebuteli, a été contacté par l’AFP et a estimé que cette cérémonie est le produit d’une « forte pression » exercée par les États-Unis, ajoutant que « Pour eux, l’essentiel est peut-être moins le contenu de l’accord que l’événement lui-même« .

La signature a eu lieu au siège de l’ »Institut Donald Trump pour la paix« , qui était auparavant nommé « Institut américain pour la paix ».

Sur le terrain, des combats se poursuivent entre le groupe armé M23, soutenu par le Rwanda, et l’armée congolaise, appuyée par des milices, dans la province du Sud-Kivu (est de la RDC), selon des sources locales.

Le M23, qui n’a jamais reconnu officiellement ses liens avec Kigali, et les autorités de la RDC s’accusent régulièrement de violer le cessez-le-feu qu’ils avaient accepté dans le cadre d’une médiation parallèle conduite par le Qatar à Doha.

Les accords signés jeudi comportent trois volets :
– Le premier concerne la cessation des hostilités, avec l’instauration d’un cessez-le-feu, un programme de désarmement, un processus de retour des personnes déplacées et des mesures de « justice » contre les responsables d’exactions, selon Donald Trump.
– Le second volet établit un cadre d’intégration économique régionale.
– Le dernier pan concerne la conclusion d’accords bilatéraux entre les États-Unis et chacun des deux pays sur l’exploitation de minerais stratégiques, cruciaux pour les industries de pointe et dont la RDC est particulièrement riche.