Trottinettes interdites en Région bruxelloise du 31 décembre à midi au 1er janvier à 9h
Chaque année, la nuit de la Saint-Sylvestre est marquée par d’importants troubles à l’ordre public, avec plusieurs dizaines d’incidents enregistrés l’année dernière et 159 arrestations. Depuis le 3 décembre, les opérateurs de trottinettes partagées à Bruxelles imposent à leurs usagers une identification via un scan de la carte d’identité officielle et un selfie.
C’est un constat : chaque année, la nuit de la Saint-Sylvestre est marquée par d’importants troubles à l’ordre public. Les actes de délinquance se multiplient dans plusieurs quartiers de Bruxelles. L’année dernière, plusieurs dizaines d’incidents ont été enregistrés et la police avait procédé à 159 arrestations.
Pour tenter de les contenir, les autorités bruxelloises envisagent d’interdire l’usage des trottinettes partagées et privées entre le 31 décembre 2025 et le 1er janvier 2026. Cette mesure a été confirmée par le ministre-président en affaires courantes Rudi Vervoort (PS), ce mardi en commission du Parlement régional.
« Cocktail toxique »
« Ces dernières années, les trottinettes ont parfois été incendiées ou utilisées comme obstacle contre les forces d’intervention. De plus, l’affluence importante dans l’espace public, combinée avec une consommation d’alcool un peu forte et de stupéfiants, accroît les risques déjà significatifs liés à la circulation des trottinettes électriques », a souligné le ministre-président, évoquant la probabilité plus élevée d’accidents graves et de traumatismes entraînant la saturation des services d’urgence. « Un cocktail toxique », selon les termes du socialiste, qui envisage de « prendre un arrêté qui aurait évidemment un impact sur l’ensemble du territoire régional ».
Les discussions ont lieu avec les opérateurs
Il s’agirait d’un arrêté temporaire concernant l’usage des trottinettes partagées. D’abord, en ce qui concerne la durée, puisqu’il débuterait le 31 décembre 2025 à une certaine heure avant d’être levé le lendemain à une heure bien définie. Ensuite, en termes d’espace, les opérateurs devront retirer les trottinettes de la voie publique (des dropzones), y compris dans des zones en dehors des points chauds du trafic de drogue. « Les discussions ont eu lieu avec les opérateurs afin de tenir compte de leurs contraintes techniques… »
Une demande a été formulée aux 19 bourgmestres bruxellois pour qu’ils communiquent à la Région les périmètres dans lesquels ils souhaiteraient que l’interdiction soit appliquée.
Selon nos confrères du Soir, il s’agirait, par exemple, d’Ixelles, dans le secteur entre la porte de Namur et la place de la Tulipe, mais aussi la place Flagey et ses environs. À Anderlecht, l’ensemble de Cureghem serait concerné. À Schaerbeek, on évoque la place Liedts, la place Gaucheret ou encore la Cage aux ours…
« On va voir ce qui est évidemment possible techniquement, parce que chacun vient avec sa liste de courses », tempère le ministre-président, dont les services doivent également anticiper les conséquences juridiques de cette mesure. Celle-ci devra être « proportionnée » afin d’éviter que le Conseil d’Etat ne rejette le texte.
Identification
Rappelons que depuis le 3 décembre, les opérateurs de trottinettes partagées à Bruxelles imposent à leurs usagers une identification via un scan de la carte d’identité officielle et un selfie.
Selon le Procureur du Roi de Bruxelles, Julien Moinil, ces engins sont devenus depuis plusieurs mois **le moyen de déplacement fréquent pour la vente et le trafic de stupéfiants au sein de la capitale**, de même que pour les auteurs de fusillades.

