Tensions sur le règlement des hautes écoles provinciales namuroises : pas de prosélytisme ni de militantisme.
Bénédicte Rochet a déclaré que le règlement ne permet aucune marge de manœuvre et interdit le militantisme sur les campus, ce qui, selon elle, bâillonne la liberté d’expression des étudiants. Sabine Laruelle a rappelé que le nouveau règlement autorise le port de signes convictionnels à certaines conditions, mais prohibe toute activité religieuse, idéologique ou politique.

Dans l’opposition écolo, la décision est mal accueillie
La cheffe de groupe des Verts, Bénédicte Rochet : « Nous avions l’impression de progresser vers la neutralité et le port de signes convictionnels. En revanche, nous faisons un grand pas en arrière concernant la liberté d’expression des étudiants. Ce qui nous préoccupe, c’est que ce règlement ne laisse aucune marge de manœuvre. Même en dehors des heures de cours, les campus ne peuvent pas accueillir d’activités militantes. Nous ne voterons pas un règlement qui interdit ce militantisme, car cela constitue une atteinte à la liberté d’expression des étudiants ».
La vision de la majorité est différente
La députée provinciale Sabine Laruelle souligne que le nouveau règlement autorise en réalité le port de signes convictionnels sous certaines conditions, alors qu’auparavant l’interdiction était totale. En d’autres termes : sauf exceptions pour des raisons sanitaires, pédagogiques ou de sécurité, le port du voile est désormais autorisé. Cependant, bien que les débats soient permis, toute activité religieuse, idéologique ou politique demeure proscrite. La prohibition du militantisme dans les écoles supérieures provinciales n’est pas nouvelle et ne signifie pas l’interdiction des débats.
« Il est rappelé dans notre règlement que la liberté d’expression et nos enseignants, qui font partie de nos valeurs, doivent pouvoir ouvrir des débats et élargir les esprits de chacun, insiste Sabine Laruelle. Il est essentiel de permettre à nos étudiants et à nos apprenants de former leur propre opinion, mais pas de faire du prosélytisme, car l’école n’est pas le lieu approprié pour cela ».
Écoutez, ci-dessus, les déclarations de Bénédicte Rochet et de Sabine Laruelle recueillies par Grégory Fobe.

