Belgique

Suspension des demandes d’asile des réfugiés syriens : « Aujourd’hui, là-bas, la situation n’est pas stable », affirme De Croo

Le retour de Syriens qui ont obtenu une protection internationale en Belgique, s’il est conforme aux conventions internationales, implique que le pays soit à nouveau sûr, a indiqué jeudi le Premier ministre, Alexander De Croo, à la Chambre, en réponse à une série de question sur la chute du régime du dictateur Bachar Al-Assad.

Outgoing Prime Minister Alexander De Croo pictured during a plenary session of the Chamber at the Federal Parliament in Brussels on Thursday 12 December 2024. BELGA PHOTO JAMES ARTHUR GEKIERE
Le retour de Syriens qui ont obtenu une protection internationale en Belgique, s’il est conforme aux conventions internationales, implique que le pays soit à nouveau sûr, a indiqué jeudi le Premier ministre, Alexander De Croo, à la Chambre, en réponse à une série de question sur la chute du régime du dictateur Bachar Al-Assad.

Le chef du gouvernement fédéral a insisté sur l’importance d’une « transition pacifique » dans le pays et appelé au respect de son intégrité territoriale à l’heure où l’aviation israélienne bombarde de nombreuses cibles en Syrie. « Les bombardements qui ont lieu aujourd’hui doivent cesser au plus vite », a exhorté M. De Croo.

Face à la sanglante répression de la révolution syrienne, l’Europe a connu un vaste afflux de réfugiés. « Nous avons pris nos responsabilités, nous avons offert la protection », a souligné le Premier ministre.

La Belgique a actuellement suspendu l’examen des demandes d’asile venant de Syriens. Maintenant que la situation politique a changé, certains partis plaident pour le retour des personnes qui ont reçu une protection vers leur pays. Une partie d’entre eux est en effet placée sous un statut de protection subsidiaire qui permet une révision. Il n’est toutefois pas permis de renvoyer une personne si elle court un danger en revenant dans son pays. « Aujourd’hui, là-bas, la situation n’est pas stable », a reconnu le Premier ministre.

La chute du dictateur n’a pas été appréciée de la même façon par tout le monde dans le monde politique belge. Le Vlaams Belang a été pris à partie aussi bien par les écologistes que par le Premier ministre. L’un des membres éminents de l’extrême-droite flamande, Filip Dewinter, n’a pas caché ses dernières années sa proximité avec le régime de Bachar Al-Assad. Il a même rendu visite au tyran il y a une dizaine d’années et manifesté ces derniers jours son peu d’enthousiasme devant sa chute.

« Vos mots sont bon marché », a lancé M. De Croo à la cheffe de groupe VB qui l’interrogeait sur le sujet. Il a fait référence aux propos de M. Dewinter « De quel côté êtes-vous? », a-t-il demandé.