Six navires iraniens en route vers le port d’Anvers soupçonnés d’espionnage
Des porte-conteneurs iraniens utilisent leur route commerciale vers le port d’Anvers comme couverture pour des activités anti-occidentales, écrit vendredi le journal De Tijd dans une enquête. Six navires sont soupçonnés d’espionnage, d’avoir aidé les rebelles houthis dans leurs attaques contre des navires occidentaux et d’avoir transporté des armes vers la Syrie et la Russie, entre autres.
- Publié le 28-03-2025 à 18h27

(photo prétexte)
Les six navires, nommés Artam, Artenos, Azargoun, Daisy, Kashan et Shiba, sont de grands porte-conteneurs mesurant entre 187 et plus de 220 mètres de long. Ils battent pavillon iranien.
Ils auraient utilisé leur trafic commercial avec le port d’Anvers comme couverture pour des pratiques d’espionnage au profit des Houthis. D’après les services de sécurité occidentaux et israéliens, ils ont également livré des armes lors d’escales en Syrie et en Russie, alors qu’ils étaient en route vers Anvers.
Les navires contenaient également des pièces pour fabriquer des armes, des munitions et des biens pouvant être utilisés à des fins civiles mais aussi militaires. De telles livraisons auraient aussi été assurées depuis la Syrie pour le mouvement radical libanais Hezbollah.
L’enquête confirme que les six navires iraniens se sont rendus en Syrie presque tous les mois ces dernières années, sur leur route commerciale vers Anvers. Cela s’est produit au moins 27 fois en 28 mois, entre juin 2022 et octobre de l’année dernière.
Ces navires iraniens n’ont pas seulement fait des escales suspectes en Syrie. En route vers Anvers, Azargoun et Artam ont visité le port russe de Novorossiysk en janvier et février 2023, soit environ un an après l’invasion de l’Ukraine. Le navire Artenos s’est par ailleurs rendu au Venezuela en février et mars 2023, également un acheteur présumé de systèmes militaires iraniens.
Les services de sécurité belges ont tenté de surprendre les navires iraniens l’année dernière, après des informations reçues par les Américains, rapporte De Tijd. Mais une inspection minutieuse n’a fourni aucune preuve de ces activités.