Ryanair réduit ses sièges en Belgique : la CNE ne s’impressent pas
Ryanair a annoncé ce mardi 9 décembre sa volonté de supprimer un million de sièges en Belgique et de retirer cinq avions sur les 18 de sa base à Charleroi à partir de la saison aéronautique hivernale 2026-2027. La CNE dénonce « la technique habituelle » de Ryanair, qui consiste à « faire peur à tout le monde ».
La compagnie à bas coûts a annoncé ce mardi 9 décembre son intention de supprimer un million de sièges en Belgique et de retirer cinq avions sur les 18 de sa base à Charleroi à partir de la saison aéronautique hivernale 2026-2027, qui débute à la fin octobre prochain.
Ryanair justifie cette décision par le projet du gouvernement fédéral d’augmenter la taxe sur les billets d’avion et par l’instauration d’une taxe communale de 3 euros par passager par la Ville de Charleroi, qui prendra effet le 1er janvier.
La CNE dénonce « la technique habituelle » de Ryanair, qui consiste à « faire peur à tout le monde ». « On est habitués, on sait comment ils fonctionnent et on n’a plus peur d’eux », assure Didier Lebbe.
Le syndicaliste fait également remarquer que la compagnie a toujours diminué le nombre d’avions disponibles durant l’hiver, sauf ces dernières années. Cependant, ces décisions ont des conséquences sur l’emploi et entraînent la suppression de lignes. Le syndicat se prépare à demander la tenue d’un conseil d’entreprise extraordinaire et des éclaircissements sur la rentabilité des lignes. « Ils n’ont jamais voulu répondre à nos questions sur la rentabilité des lignes », explique Didier Lebbe. « S’ils libèrent des destinations rentables, cela peut intéresser d’autres compagnies. Ils ne sont pas seuls au monde à Charleroi. On les obligera alors à répondre et on espère qu’on sera soutenus par les autorités. »

