Quelque 350 victimes ont déjà bénéficié du dispositif d’alarme anti-harcèlement
Quelque 350 victimes de harcèlement ou de violences intrafamiliales ont reçu à ce jour en Belgique le dispositif mobile d’alarme qui leur permet au besoin d’entrer en contact immédiatement avec les services de secours, a indiqué jeudi la ministre de la Justice, Annelies Verlinden (CD&V) lors d’une visite au palais de justice d’Anvers.
- Publié le 20-02-2025 à 19h07

Chaque année, quelque 25.000 plaintes sont déposées pour des faits de harcèlement, soit 70 par jour en moyenne. Dans 62% des cas, le harceleur est l’ancien partenaire de la victime. Et ce harcèlement s’accompagne très souvent de violences physiques. Vingt personnes perdent ainsi chaque année la vie, tuées par leur harceleur.
Pour préserver la sécurité des victimes, les autorités ont lancé en 2019 un dispositif mobile d’alarme. Sur base d’une analyse préalable des risques, ce petit appareil discret est distribué à des personnes dont la vie est potentiellement en danger. Il peut facilement être dissimulé sous les vêtements ou dans une poche.
Par une simple pression sur le bouton d’urgence, la victime qui se sent menacée peut entrer en contact les services de secours via l’application 112 installée sur son téléphone portable. Cet appel est alors traité de manière prioritaire par les centrales d’appel qui envoient immédiatement une patrouille d’intervention vers la victime.
Dans les dix minutes en moyenne, la police est alors sur place, ce qui a déjà permis à plusieurs reprises d’interpeller le harceleur, parfois en possession d’une arme.
Généralement, le dispositif de sécurité n’est plus nécessaire après six mois d’utilisation.
Les autorités préparent actuellement l’arrivée de la nouvelle génération de l’appareil. Celui-ci ne sera plus dépendant d’une connexion bluetooth avec le téléphone de la victime, mais directement relié avec les services de secours.