Belgique

Que coûte aux contribuables la Chambre des représentants?

Si l’on regarde cette fois le budget de l’institution elle-même, on constate que ses recettes devraient atteindre 192,8 millions (+ 7,65 %) en 2023, en tenant compte des recettes propres. Quant à ses dépenses, elles sont estimées à 181,8 millions d’euros (+ 8,15 %), dont 169,3 millions de dépenses courantes (+ 10,33 %).

Dans ces dépenses courantes, on retrouve les rémunérations de l’ensemble des députés. Elles dépassent les 42,3 millions d’euros en 2023 (dont 2,5 millions pour les indemnités de sortie des anciens parlementaires). Cela représente une augmentation de 8,88 % par rapport à 2022 que l’on doit à l’inflation et aux différentes indexations salariales intervenues cette année-là (et dont tous les travailleurs salariés jouissent).

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Le poste énergie explose

Au 1er janvier 2023, le montant de l’indemnité parlementaire était de 8 472,16 euros brut par mois (montant qui tient compte d’une réduction de 5 % décidée en 2012). S’y ajoute une indemnité forfaitaire – nette d’impôt – pour frais exposés de 2 497,06 euros par mois, ainsi que des avantages divers (frais de déplacement, pécule de vacances, etc.). Certains députés perçoivent aussi une indemnité pour fonction spéciale (comme chef d’un groupe politique, président d’une commission, etc.).

Les coûts du personnel de la Chambre s’élèvent quant à eux à 60,6 millions d’euros dans le budget 2023, en hausse de 8,69 %. Les coûts du bâtiment (entretien, assurances, etc.) augmentent sensiblement, à 9,2 millions d’euros, soit un bon de près de 31 % par rapport à l’an dernier. Sans surprise, le poste énergie (qui n’est pas compris dans les coûts du bâtiment) explose de 83 %, pour afficher un montant de 3,9 millions d’euros.

Ce montant de 40,8 millions euros dédié aux groupes politiques n’est pas compris dans les dotations accordées aux partis politiques.

Pointons encore les dépenses en faveur des groupes politiques. Elles pèsent 40,8 millions d’euros en 2023 (+ 8,56 %). Ce poste comprend notamment les salaires des collaborateurs des élus (un peu plus de 21 millions d’euros), secrétaire politique y compris. Ainsi que les indemnités complémentaires pour les cheffes de groupe (1,1 million) et les membres du bureau de la Chambre (2 millions).

Ce montant de 40,8 millions dédié aux groupes politiques n’est pas compris dans les dotations accordées aux partis politiques. Ces dernières (qui ne sont pas reprises dans le budget de la Chambre) s’élèveront à 35,5 millions d’euros en 2023, en hausse de 3,24 %.