Belgique

QRÂ : le placement de produit à la télévision est-il autorisé ?

Le placement de produit ne doit pas directement inciter à l’achat et ne doit pas influencer le contenu du programme. A la RTBF, le placement de produit représente moins de 6% des revenus publicitaires globaux.

Tommaso D’Amelio, résident de Saint-Gilles, nous a posé la question suivante :

« Y a-t-il trop de placements de produits à la télévision ?« 

Il est complexe de donner une réponse tranchée à cette question, car la notion de « trop » dépend des opinions… Ce qui est indéniable, c’est que cette pratique est régie par des règles strictes. Les émissions d’information et d’actualité ne peuvent en effet pas comporter de placement de produit. Cette règle s’applique également aux émissions destinées aux enfants de moins de 12 ans et aux programmes religieux tels que les messes.

Lorsqu’un placement de produit est autorisé, il doit être clairement signalé par le sigle (PP) au début et à la fin de l’émission. De plus, le placement ne doit pas encourager directement l’achat, ne doit pas être mis en avant de manière disproportionnée et ne doit pas influencer le contenu de l’émission. Le CSA, le Conseil supérieur de l’audiovisuel, est l’autorité responsable qui veille au respect de ces règles.

Le placement de produit est-il beaucoup utilisé ?

Toutes ces conditions signifient que l’usage du placement de produit reste limité. À la RTBF, par exemple, cela ne constitue pas une source de revenus importante. On estime que le placement de produit représente moins de 6% des recettes publicitaires globales.

Si une marque souhaite placer son produit dans « The Voice Belgique », par exemple, il faudra aujourd’hui débourser plusieurs dizaines de milliers d’euros. Il y a dix ans, cela était beaucoup plus cher pour les marques, nécessitant des centaines de milliers d’euros. Comment expliquer cette évolution ? Tout dépend des négociations en fonction du marché, et les budgets publicitaires des entreprises alloués à la télévision ont considérablement diminué. La concurrence avec les réseaux sociaux est accrue.

Il est important de noter que nous parlons ici uniquement des programmes produits par les chaînes. Les films et séries achetés qui contiennent des placements de produits échappent au contrôle des médias et ne leur rapportent rien. Par exemple, si un film de James Bond, qui excelle en matière de placements de produits, est diffusé, la RTBF ne tire aucun bénéfice de cette diffusion.