QR : des « Etats-Unis d’Europe » pour rivaliser avec la Chine et les Etats-Unis ?
Denis Devolder, de Beersel, pose la question de savoir si l’Europe ne devrait pas avoir plus de pouvoir face aux grandes puissances comme la Chine et les États-Unis, évoquant l’idée des États-Unis d’Europe. L’idée de transférer davantage de compétences au niveau européen est soutenue par des défenseurs, tels que Guy Verhofstadt, même si elle ne fait pas l’unanimité, et reste difficile à concrétiser en raison de la montée des nationalismes et du refus de nombreux pays de céder plus de souveraineté.
Denis Devolder, résidant à Beersel, nous interroge :
« Face aux grandes puissances que sont la Chine et les États-Unis, ne devrions-nous pas aller vers plus de pouvoir au niveau européen ? Vers quelque chose qui ressemble aux États-Unis d’Europe ? »
L’idée des États-Unis d’Europe n’est pas récente : elle existait déjà avant la création de l’Union. Aujourd’hui, elle dispose encore de ses partisans, même s’ils ne représentent pas la majorité. Le plus connu de ces défenseurs en Belgique est Guy Verhofstadt, ancien Premier ministre et membre du parti libéral. Selon lui, pour exister face aux grandes puissances mondiales, l’Europe doit renforcer son intégration, ce qui signifierait transférer davantage de pouvoirs au niveau européen.
Un modèle inspiré des États-Unis pourrait être envisagé. Cela suivrait une logique similaire, mais ne serait pas une reproduction exacte. Aux États-Unis, le gouvernement fédéral s’occupe des grandes questions telles que la défense, la monnaie, et la diplomatie, tandis que les 50 États gèrent des sujets comme l’éducation, la santé, et la sécurité. Ainsi, le pouvoir est partagé : chacun connaît son rôle.
Qu’en serait-il en Europe ? Il ne s’agirait pas nécessairement d’un président élu à l’américaine, mais d’un exécutif européen plus fort. Les 27 États membres continueraient d’exister tout en acceptant de partager davantage de compétences.
Quels domaines pourraient être concernés ?
Avec la montée des nationalismes, concrétiser cette idée est difficile. De nombreux pays refusent de céder davantage de souveraineté. La tendance semble donc se diriger vers une Europe à plusieurs vitesses, où certains pays avanceraient ensemble dans des domaines comme la défense ou la fiscalité, laissant d’autres suivre ultérieurement. Cette approche pourrait être plus gérable, surtout si l’Union européenne devait encore s’élargir.
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