Belgique

Procès des attentats de Bruxelles: lors de sa fuite, Mohamed Abrini disposait de liasses de billets

L’Anderlechtoise situe la rencontre avec Mohamed Abrini au 5 avril, dans un café de la commune bruxelloise. Alors qu’elle y attendait un ami, dont elle ne connait plus le nom, elle finit par demander de l’argent pour consommer au bar à un homme portant une casquette et jouant au bingo, il s’agit de l’accusé Abrini, qui se présente à elle sous une fausse identité. Il prétend avoir oublié ses clefs chez ses parents à Uccle et que ceux-ci sont à l’étranger. Il ne peut dès lors rentrer chez lui.

Il sort des liasses de billets de 20 et 50 euros, et lui donne de l’argent à deux reprises. Selon les déclarations d’un de ses amis qu’elle a retrouvé dans le même café, une patrouille de police s’est rendue dans l’établissement ce soir-là, mais n’a procédé à aucun contrôle. En fin de soirée, elle propose à l’accusé de l’héberger, ils rentrent à son domicile, il s’endort immédiatement sur un matelas à côté du salon.

Lors de son bref passage chez la témoin, Mohamed Abrini lui a donné 50 euros afin qu’elle puisse faire des courses alimentaires et ne lui a rien demandé d’autre, si ce n’est si elle détenait le permis, ce qui n’était pas le cas. « Durant la journée, il ne faisait que regarder la télé, il ne priait pas », et ne sortait qu’après 16h00. Elle ignore comment il se déplaçait et qui il voyait en dehors de l’appartement. Il n’avait pas de téléphone.

C’est lors de son arrestation, et de la diffusion de sa photo dans les médias, que la témoin a découvert l’identité de l’homme qu’elle avait hébergé. « Choquée » lorsqu’elle l’apprend, elle se teint les cheveux « pour se changer l’esprit », sort la poubelle et se fait arrêter par la police, à laquelle elle répète être disposée à les aider, malgré ses souvenirs peu précis.