Belgique

Première étude de quarantaine pour développer les vaccins futurs.

Les participants ont été suivis durant 13 jours après une évaluation médicale de leur système immunitaire et de leur santé. Le professeur Pierre Van Damme a indiqué que « Vingt participants ont développé une infection légère », dont tous n’ont pas présenté de symptômes.

Nouvelle méthode

Le principe de cette étude est simple : les participants passent 13 jours dans un environnement contrôlé où leur état est suivi quotidiennement après une évaluation médicale permettant d’analyser leur système immunitaire ainsi que leur santé physique et psychologique. Cette période de quarantaine a permis d’observer l’évolution d’un virus de la grippe inoculé aux participants dès le 3e jour.

Le professeur Pierre Van Damme, directeur de Vaccinopolis (centre d’évaluation de vaccination de l’Université d’Anvers) explique :  » Vingt participants ont développé une infection légère. Tous n’ont pas présenté de symptômes. Les autres ont ressenti des douleurs musculaires et des maux de tête, mais ces symptômes ont disparu après quelques jours. »

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De nombreux échantillons de salive et de sang ont été prélevés sur chaque participant durant cette étude. Des scientifiques d’Anvers, de Louvain, de Rome et de Copenhague analyseront les 3900 échantillons prélevés afin de mieux comprendre la quantité de virus excrétée par les personnes infectées et la manière dont elles développent une immunité.

L’objectif de l’étude est de fournir des informations importantes sur la quantité de virus excrétée par les personnes infectées et sur la manière dont elles développent une immunité. Ces connaissances sont cruciales pour réagir rapidement à une épidémie susceptible de mener à une pandémie.

Le rôle des muqueuses dans les vaccins du futur

L’immunité humaine est bien comprise, tandis que celle des muqueuses l’est beaucoup moins. Cette étude a permis d’explorer non seulement la transmission d’un virus inoculé chez des individus en bonne santé, mais également l’immunité au niveau des muqueuses face à la présence d’un tel virus.

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Cette recherche vise à mieux comprendre comment créer des vaccins capables non seulement de protéger les individus, mais aussi de bloquer la transmission des virus. À l’avenir, les vaccins pourraient être administrés par inhalation ou via la muqueuse nasale, afin de stimuler notre immunité au niveau des muqueuses.

Les muqueuses ont donc un rôle essentiel, selon le Pr Pierre Van Damme : « Les muqueuses sont une porte d’entrée du virus. Donc, si on peut renforcer ces muqueuses sur le plan immunitaire pour que le virus ne pénètre pas dans le corps, mais reste en surface, c’est une première étape. Une seconde étape serait de bloquer l’entrée, ce qui aurait un impact considérable sur la transmission durant une pandémie ou par exemple, lors d’une grippe saisonnière.«