Plan de paix pour l’Ukraine : un plan américain prévoit la cession de territoires à Moscou.
Les bombardements de la nuit de mardi à mercredi ont fait au moins 26 morts dont trois enfants, et 92 blessés dans la ville Ternopil. Le président Volodymyr Zelensky était en Turquie mercredi, où il a tenté en vain de relancer les négociations de paix.
Les bombardements qui ont eu lieu entre la nuit de mardi et mercredi, ciblant principalement des zones de l’ouest éloignées du front, ont causé au moins 26 morts, dont trois enfants, et 92 blessés dans la ville de Ternopil, où un journaliste de l’AFP a observé deux immeubles partiellement détruits au dernier étage.
Malgré les demandes de Kiev pour accroître la pression sur Moscou, le nouveau plan américain, selon un haut responsable ukrainien cité par l’AFP sous couvert d’anonymat, semble incorporer des conditions considérées comme maximalistes par la Russie, des exigences que les autorités ukrainiennes dénoncent comme équivalentes à une capitulation.
Ce plan propose la « reconnaissance de (l’annexion de) la Crimée et d’autres territoires pris par la Russie » et « la réduction de l’armée à 400.000 hommes« , a précisé cette source. De plus, l’Ukraine devrait renoncer à toutes ses armes à longue portée.
« Une nuance importante est que nous ne comprenons pas s’il s’agit réellement d’un plan Trump » ou « de son entourage« , a ajouté le haut responsable ukrainien, qui a également jugé peu claires les informations sur la réaction que la Russie serait supposée avoir en retour.
Le média américain Axios avait précédemment rapporté que Washington et Moscou travaillaient secrètement sur un plan pour mettre fin à la guerre déclenchée par Moscou contre son voisin il y a presque quatre ans. Le Kremlin a refusé de commenter ces informations.
### Échec à Ankara
Cette situation a alimenté la visite à Kiev de Daniel Driscoll, secrétaire à l’Armée américaine, qui a rencontré le commandant en chef des armées ukrainiennes, Oleksandre Syrsky.
« J’ai une nouvelle fois souligné que le renforcement de la protection de l’espace aérien ukrainien, l’extension de nos capacités de frappe à longue portée contre les cibles militaires ennemies, ainsi que le maintien et la stabilisation de la ligne de front affaibliront le potentiel offensif de l’adversaire et le contraindront finalement à accepter une paix juste« , a déclaré M. Syrsky sur Telegram, sans faire mention du nouveau plan américain.
La Russie, qui contrôle environ 20 % de l’Ukraine, exige que celle-ci lui cède cinq régions et abandonne son souhait d’intégrer l’Otan. Kiev refuse et demande le déploiement de troupes occidentales sur son territoire, une condition que Moscou juge inacceptable.
Depuis son retour au pouvoir en début d’année, Donald Trump s’est présenté comme un médiateur entre Moscou et Kiev, alors que Washington avait été un soutien militaire et financier majeur d’Ukraine ces quatre dernières années.
Cependant, ses efforts n’ont pas permis d’aboutir à une cessation des hostilités. Frustré tour à tour par Volodymyr Zelensky et Vladimir Poutine, il a finalement imposé des sanctions contre le secteur pétrolier russe en octobre.
Le président Volodymyr Zelensky était en Turquie mercredi, où il a tenté sans succès de relancer les négociations de paix. À l’issue d’une rencontre avec son homologue turc Recep Tayyip Erdogan à Ankara, il a pu espérer une reprise des échanges de prisonniers de guerre avec la Russie « d’ici la fin de l’année« .
Cette visite, sans la présence de représentants russes, visait à « réengager » les États-Unis dans le processus de paix, avait déclaré un responsable ukrainien à l’AFP. Cependant, l’émissaire américain Steve Witkoff n’était pas présent et la Russie a poursuivi ses frappes sur les villes et infrastructures énergétiques ukrainiennes.
### « Guerre de terreur »

