Belgique

Philippe Henry (Ecolo): « Non, la voiture électrique n’est pas la solution miracle »

Philippe Henry a d’abord évoqué le cas d’Olivier Vandecasteele, condamné à la prison et à des coups de fouet en Iran. « La situation est horrible. Il n’y a pas de mots pour décrire cela. Les responsables politiques doivent faire quelque chose. Le gouvernement fédéral est en première ligne mais les entités fédérées peuvent également faire certaines choses. Tout ce qui peut être fait doit être fait ».

L’écologiste a ensuite commenté une mission menée dans le golf aux Émirats arabes unis: « L’objet de cette mission était de réunir tous les pays du monde impliqués dans l’agence des états pour le déploiement des énergies renouvelables. On est en plein boom à l’échelle mondiale. Cette mission a pour but de concrétiser les objectifs du volet renouvelables qui avaient été définis lors de la COP ».

Mais pourquoi faire cette réunion là-bas où l’énergie fossile est dominante sur l’énergie renouvelable? Philippe Henry nous en dit davantage: « Ce sont aussi des pays qui investissent en même temps. Il y a plusieurs réalités qui coexistent dans le renouvelable. Ce qui compte, c’est que le combat climatique soit mené à l’échelle mondiale. Et l’agence mondiale a été localisée à Abu Dhabi. C’est un choix qui a été fait ».

En Wallonie, l’objectif est de doubler les énergies renouvelables d’ici 2030. Cet engagement sera-t-il tenu ? « C’est tout à fait possible », répond Philippe Henry. « Est-ce qu’on y sera ? On le verra année après année. On investit sur plusieurs secteurs en même temps. Nous avons donc un grand nombre de plans d’action pour y parvenir ».

Le ministre wallon du Climat, de l’Energie et de la Mobilité a ensuite évoqué le cas des voitures électriques. Les voitures 100% électriques sont-elles la solution miracle ? « En voitures purement électriques, il n’y en a que 10.000 sur presque 2 millions de voitures. On sait que cela va augmenter dans les prochaines années. D’ici 2026, on passera en voitures électriques pour les voitures de société. Le marché évolue fortement. Il y a de plus en plus d’offres. Ce n’est pas la solution miracle car il n’y en a pas. Nous avons un panel de solutions et ce que nous devons changer, ce sont nos habitudes en voitures ».

Philippe Henry a également commenté le travail de cartographie pour les bornes électriques. De plus en plus de bornes vont être installées. « On veut en avoir 5.500 en Wallonie, ce qui représente une grosse augmentation. Sur les autoroutes, on veut avoir une borne de recharge rapide tous les 60 kilomètres », commente-t-il.

Cette augmentation est-elle dangereuse pour le réseau électrique belge? On le sait déjà fragile mais il devrait tenir. « Les gestionnaires de réseau vont faire des investissements énormes pour que ça tienne. On va répartir les efforts sur tout le territoire et on va booster cette capacité à gérer l’électricité localement ».