Pas de round final des négociations budgétaires avant mardi.
Le Premier ministre Bart De Wever mène des discussions bilatérales avec ses vices Premiers ministres sur l’élaboration du budget 2026, avec un objectif de dégager 10 milliards d’économies dans les quatre prochaines années. Le vice-Premier ministre Maxime Prévot a déclaré : « Nous verrons bien, mais honnêtement, je ne pense pas qu’il sera possible de parvenir à un accord avant mardi. »
Le Premier ministre Bart De Wever engage depuis dimanche après-midi des discussions bilatérales avec ses vices Premiers ministres concernant l’élaboration du budget 2026. L’objectif est de réaliser 10 milliards d’euros d’économies dans les quatre prochaines années. À la fin de la journée, il n’était pas encore clair si les négociations se poursuivraient le soir même ou le lundi avec toutes les parties.
Bart De Wever examine cinq pistes, appelées les « Big Five ». Sa première proposition concerne la modification de la Taxe sur la Valeur Ajoutée (TVA). En Belgique, il existe trois taux de taxation sur la consommation : 6 %, 11 % et 21 %. De manière exceptionnelle, un taux zéro s’applique à certains biens et services.
L’idée serait d’harmoniser les deux premiers taux à 9 %, tout en protégeant certains biens de première nécessité. Cette réforme avait déjà été largement débattue durant la précédente législature, sans succès.
Un point qui semble faire l’unanimité est la réforme des malades de très longue durée. Le ministre de la santé, Frank Vandenbroucke, a déjà exprimé sa volonté de mettre en place de nouvelles actions pour réorienter ces malades vers l’emploi. Reste à définir l’ambition et l’envergure de cette réforme.
Une troisième piste en cours d’examen par le Premier ministre concerne la norme de croissance des soins de santé. L’accord gouvernemental prévoyait de réduire cette norme à 2 % pendant deux ans (2026 et 2027), puis de la rétablir à 2,6 % en 2028 et 3 % en 2029. Bart De Wever évoque la possibilité de geler la norme à 2 % jusqu’à la fin de la législature.
En plus de ces trois éléments, Bart De Wever propose également un volet consacré à la « taxation des épaules les plus larges », incluant une modification de la taxe sur les comptes titres, sur les colis, ainsi que des ajustements dans les accises.
Un large chapitre est également dédié à la maîtrise des dépenses publiques.
Mardi, le Premier ministre doit se rendre à la Chambre pour le traditionnel discours de politique générale, qui a lieu chaque deuxième mardi d’octobre, et qui est basé sur le budget. Jusqu’à présent, les discussions budgétaires se sont majoritairement tenues au sein de groupes de travail ou lors de bilatérales. Il s’agit d’une réorganisation majeure.
Le chef du gouvernement a indiqué qu’il ne se sentait pas contraint par l’échéance du 14 octobre, mais il n’a pas encore déclaré clairement qu’il l’abandonnerait.
Le vice-Premier ministre Maxime Prévot (Engagés) se montre sceptique. « Nous verrons bien, mais honnêtement, je ne pense pas qu’il sera possible de parvenir à un accord avant mardi », a-t-il déclaré à la VRT. Dans ce cas, le Premier ministre devrait reporter sa déclaration de politique générale, ce qui s’est déjà produit par le passé, notamment sous Charles Michel et Elio Di Rupo.

