Belgique

Ophélie Fontana s’insurge contre les enfants sans logement en 2023.

Des enfants de la région liégeoise rapportent leur quotidien marqué par l’insalubrité et le manque d’espace, indiquant qu’ils partagent un lit et dorment parfois sur un matelas au sol. L’association Le Triangle, soutenue par Viva for Life, accueille des familles sans logement et propose un espace de repos, mais sa capacité est limitée à 16 personnes.


Partager un lit, dormir sur un matelas au sol, réviser sans table, grelotter à cause du froid… Dans une école de la région liégeoise, des enfants décrivent leur quotidien sans détour. Ces mots simples révèlent pourtant une réalité essentielle : sans un logement décent, la vie des enfants devient plus difficile.

Face à ces témoignages, les animateurs de Viva for Life ont été profondément touchés. Derrière ces voix d’enfants, une urgence se fait ressentir : agir pour aider les familles à retrouver un toit et une stabilité, avec le soutien d’associations comme Le Triangle, accompagnée par Viva for Life.

### Logements insalubres et paroles d’enfants

Ils s’expriment doucement, sans lamentation. Pourtant, leurs mots résonnent avec force.

– « Dans une chambre, c’est ma maman, ma petite sœur et moi qui dormons. »
– « On doit jouer dehors, parce qu’on n’a pas suffisamment de place dans la maison. »
– « Ce n’est même pas une maison, on dirait un appartement qui rétrécit de plus en plus. »
– « Ma maman dort par terre, sur un matelas. Moi, je dors avec ma sœur. »

Le manque d’espace affecte même leur scolarité :

> « J’ai eu un contrôle sur la guerre mondiale… J’ai eu 1. Je n’avais pas révisé parce que normalement, on doit étudier à table, mais nous n’en avons pas. »

Le froid devient également un problème : « Pendant les périodes froides, c’est très difficile à supporter. On met des vêtements pour ne pas avoir froid, sinon on est comme des glaçons. »

Malgré tout, un rêve simple, presque déchirant, émerge :

> « Même sans jouets, je veux juste une maison. »

### Dans le cube, l’émotion déborde

L’écoute de ces récits suscite des réactions immédiates. David Wathelet, journaliste, avoue : « Quand cette petite fille me parle d’une table pour faire ses devoirs… je reste figé. Le logement, c’est la base de tout. » Ophélie Fontana, émue, exprime sa colère : « Ce qu’on entend cette année dépasse l’entendement. Il faut se mobiliser. »

Walid souligne la force de ces témoignages : « On prend conscience de la pudeur de ces enfants et de l’exemple qu’ils nous montrent. J’ai envie de leur transmettre de la force. » Fanny Jandrain résume ce mélange d’émotions : « Il y a des larmes, mais aussi des sourires. C’est à la fois dur et enfantin. »

Pour Anne-Laure Macq, ces histoires rappellent une vérité :

> « Il existe des associations pour redonner de l’espoir. Mais elles ont besoin de notre aide. »

### Le Triangle : un toit, une pause, une chance de rebondir

Face à cette situation urgente, des associations interviennent chaque jour sur le terrain. À Charleroi, l’asbl Le Triangle, soutenue par Viva for Life, accueille des familles sans logement. Coralyne, membre de l’équipe, explique : « À l’abri de nuit, nous offrons un espace de repos pour les familles afin qu’elles puissent y passer la nuit, après avoir été au centre de jour. Cela leur permet d’avoir une solution le soir et d’éviter de se retrouver à la rue. »

Cependant, les capacités d’accueil sont limitées : « Nous pouvons accueillir 16 personnes, mais nous sommes parfois au-delà de cette limite. Nous devons placer tout le monde, car il est interdit de laisser des enfants dehors par tous les temps. »

Pour les familles, cet accueil est essentiel :

> « Pour moi, c’est une bouffée d’oxygène, car nous étions au fond du trou. Ici, je me sens bien. Mes enfants peuvent prendre un bain chaque jour. La maison est chauffée. »

### Quand le logement s’effondre, tout vacille

Insalubrité, expulsions, loyers inaccessibles… Les raisons qui poussent des familles à la rue sont variées. Les conséquences, cependant, sont toujours les mêmes : stress, fatigue, décrochage scolaire, perte de repères.

Certains enfants s’adaptent, parfois mieux que leurs parents. Mais à quel prix ?

### Se mobiliser, maintenant

Le logement est fondamental. Sans lui, les enfants vivent dans l’instabilité, le froid et l’angoisse. Pour Anne-Laure, le message est clair :

> « Il faut faire confiance au travail des associations. Mais pour cela, nous avons besoin de vous. »

Des initiatives comme Le Triangle aident à éviter que des enfants dorment dehors et offrent un cadre temporaire, mais essentiel, pour se reconstruire.

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Parce qu’un enfant ne devrait jamais rêver d’une table, d’un lit ou de chaleur. Parce qu’un toit, c’est la base de tout.