Belgique

Opération policière à Bruxelles : 708 contrôles et 22 arrestations lundi.

Une opération de police a été réalisée avec des contrôles de personnes, de véhicules et d’établissements horeca, en particulier dans les quartiers de Saint-Gilles, Anderlecht et Forest. Le bourgmestre de Saint-Gilles, Jean Spinette, a exprimé sa préoccupation concernant la mobilisation des effectifs policiers, notamment en raison des contraintes supplémentaires liées à la Champions League mercredi.


Six zones de police

L’objectif de l’opération était d’assurer une présence policière visible et de lutter contre la criminalité sous toutes ses formes. De nombreux contrôles de personnes, de véhicules et d’établissements horeca ont été effectués, avec une surveillance renforcée dans les gares et les stations de métro. Le ministre de l’Intérieur, Bernard Quintin (MR), a visité le terrain au cours de l’opération. Il a rejoint le bourgmestre d’Anderlecht, Fabrice Cumps (PS), dans le quartier du Peterbos, fortement investi par la police. Selon la police fédérale, cette action démontre la volonté combinée des six zones de police bruxelloises et des services fédéraux « d’assurer la sécurité de tous les citoyens en menant des opérations concrètes, visibles et structurées ». D’autres initiatives ciblées sont déjà prévues pour maintenir la pression sur les réseaux criminels actifs dans la capitale. « Nous demandons sans cesse plus de policiers pour lutter contre la criminalité, mais ce dont nous avons vraiment besoin, ce sont d’enquêteurs capables de remonter les filières », souligne Jean Spinette, le bourgmestre socialiste de Saint-Gilles. Il a mentionné avoir « découvert presque par hasard » l’opération de lundi : « Je n’ai pas reçu le moindre coup de fil, mais ce n’est pas le plus important. J’ai simplement été surpris d’apprendre qu’une opération d’envergure se déroulait à Bruxelles, notamment à Saint-Gilles, Anderlecht et Forest, c’est-à-dire dans notre zone de police, pour réaliser des contrôles. »

Le bourgmestre exprime également sa préoccupation quant à la mobilisation des effectifs déjà sollicités. « Le ministre Quintin ne tient pas compte de la débauche de moyens nécessaires pour assurer une présence permanente sur les hotspots ou pour encadrer les grands matchs de football – il y a la Champions League mercredi. Et, par-dessus tout, on ajoute encore une opération de contrôle. » Pour lui, la cohérence de la collaboration entre les différents niveaux de pouvoir est en jeu : « On parle beaucoup de partenariat, mais utiliser des capacités déjà épuisées pour une opération coup de poing qui ressemble à de la communication, c’est paradoxal. »