Nucléaire : l’Iran déclare que les États-Unis veulent « tout » son uranium enrichi
Massoud Pezeshkian a déclaré à la télévision d’État que « ils veulent que nous leur cédions tout notre uranium enrichi » avant de s’envoler de New York, où il a assisté à l’Assemblée générale de l’ONU, pour rejoindre Téhéran. Le trio européen a jugé que Téhéran n’avait pas posé de « gestes concrets » après avoir imposé trois conditions, avant le rétablissement des sanctions dans la nuit de samedi à dimanche.
» Ils veulent que nous leur cédions tout notre uranium enrichi « , a déclaré à la télévision d’État Massoud Pezeshkian avant de quitter New York, où il avait assisté à l’Assemblée générale de l’Organisation des Nations unies (ONU), pour se rendre à Téhéran.
» Dans quelques mois, ils auront une nouvelle exigence et diront (de nouveau) qu’ils veulent rétablir le snapback « , a ajouté le président iranien. Ce mécanisme de rétablissement des sanctions de l’ONU doit entrer en vigueur, sauf imprévu, dans la nuit de samedi à dimanche.
Le Royaume-Uni, la France et l’Allemagne, regroupés sous l’appellation E3, ont activé fin août ce dispositif qui permet de rétablir, dans un délai de 30 jours, les sanctions levées en 2015 après l’accord sur le nucléaire iranien. Des réunions de haut niveau se sont multipliées tout au long de la semaine en marge de l’Assemblée générale de l’ONU à New York pour tenter de parvenir à une solution diplomatique. Cependant, le trio européen a estimé que Téhéran n’avait pas effectué de « gestes concrets ».
Les Européens avaient posé trois conditions : la reprise des négociations avec les États-Unis ; l’accès des inspecteurs de l’AIEA sur les sites nucléaires sensibles de Natanz, Fordo et Ispahan ; et un processus pour sécuriser le stock d’uranium enrichi. Après l’approbation du Conseil de sécurité de l’ONU et l’échec de la Chine et de la Russie à repousser la date butoir vendredi, de lourdes sanctions, allant d’un embargo sur les armes à des mesures économiques, seront rétablies dans la nuit de samedi à dimanche, sauf retournement de situation de dernière minute.
En réponse, l’Iran a rappelé samedi « pour consultations » ses ambassadeurs en France, en Allemagne et au Royaume-Uni, a rapporté la télévision d’État.

