Nouvelle fusillade à Anderlecht, la police enquête et le politique cherche des solutions
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Trois fusillades en 24 heures, vraisemblablement liées aux trafics de stupéfiants. Plusieurs médias annoncent qu’un suspect impliqué dans les coups de feu tirés mercredi matin près de la station de métro Clémenceau aurait été interpellé et des armes saisies lors de plusieurs perquisitions. Le parquet de Bruxelles se refuse à tout commentaire.
- Publié le 06-02-2025 à 19h01
- Mis à jour le 06-02-2025 à 19h42
Après les coups de feu qui ont retenti, le mercredi 5 février à 6h15 près de la station de métro Clemenceau, à Anderlecht, une nouvelle fusillade a eu lieu dans le même quartier, jeudi matin à 6 heures. Et cette fois, une personne a été blessée.
L’information a été révélée jeudi matin et confirmée par le procureur du Roi de Bruxelles, Julien Moinil au micro de La Première. Il n’a pas souhaité en dire davantage, pas même s’il y avait un lien avec la première fusillade survenue dans un contexte de narcotrafic et qui avait paralysé une partie du réseau des transports en commun bruxellois, mercredi.
Seule information communiquée, dans la foulée, par le parquet de Bruxelles : la personne blessée était dans un état grave quand elle a été transportée à l’hôpital où elle est, depuis lors, dans un état stable. Plusieurs médias indiquent qu’il s’agirait d’un ouvrier, victime collatérale et nullement liée aux faits de drogue. Le tireur aurait, lui, utilisé une arme de poing. Des douilles de 9mm ont été retrouvées sur place.
Un projet d’unité de commandement discuté
Les investigations sont toujours en cours et aucune information officielle n’avait filtré au moment d’écrire ces lignes, les autorités judiciaires et policières souhaitant travailler dans l’ombre et à l’abri des médias. Et pour cause, la multiplication d’images et de vidéos circulant sur les réseaux sociaux n’aide pas beaucoup l’instruction.
Car depuis le 5 février en matinée, une véritable chasse à l’homme a été lancée dans la capitale pour tenter de mettre la main sur les deux auteurs présumés de la fusillade avec des armes de type kalachnikov et qui ont pris la fuite en empruntant les tunnels des métros. Une chasse à l’homme vaine, mais qui n’a pas empêché la police de continuer ses recherches.
Dans l’après-midi, plusieurs médias ont annoncé l’arrestation d’un des suspects ainsi que la saisie de plusieurs armes à la suite d’une série de perquisitions. Contacté par La Libre, le parquet de Bruxelles n’a ni confirmé, ni infirmé l’information, précisant que « dans l’intérêt de l’enquête en cours, le parquet de Bruxelles ne souhaite pas commenter cette information. » Une communication du parquet était encore possible en soirée jeudi, mais au moment d’écrire ces lignes, aucune interpellation n’avait été confirmée.
Alors que les enquêtes sont en cours, les autorités communales ont décidé de se réunir, jeudi soir, à l’initiative du bourgmestre de la Ville de Bruxelles Philippe Close (PS) pour évoquer plus amplement le narcotrafic et ses violences connexes qui gangrènent la capitale. Il était également question de présenter un « projet d’unité de commandement » concerté avec le procureur du Roi de Bruxelles.
Le ministre de l’Intérieur Bernard Quintin (MR) a, lui, demandé à la police fédérale de renforcer sa présence dans les stations de métro bruxelloises, a-t-il indiqué jeudi soir sur les réseaux sociaux.
Il a reçu, dans la journée, la commissaire nationale aux drogues, Ine Van Wymersch, et le commissaire général de la police fédérale, Eric Snoeck.