Michel, De Croo, De Wever : crise permanente au 16 rue de la loi
Le budget flamand et celui de la Fédération Wallonie-Bruxelles sont bouclés, et celui de Wallonie sera présenté ce lundi à 10 h. Bart De Wever a déjà manqué la date traditionnelle du deuxième mardi d’octobre pour sa déclaration de politique générale, et un report de plus d’une semaine est anticipé.
Le budget de la Flandre est finalisé, tout comme celui de la Fédération Wallonie-Bruxelles qui sera présenté ce lundi à 10 heures. Il reste toutefois à finaliser le budget de Bruxelles, où les négociations sont soyeuses mais complexes. Parallèlement, au niveau fédéral, Bart De Wever a manqué la traditionnelle date du deuxième mardi d’octobre pour sa déclaration de politique générale. Un report d’une semaine était envisagé, mais cela prendra plus de temps. La situation est telle que Bart De Wever a dû reprendre des discussions bilatérales, comme lors des précédentes négociations gouvernementales.
**Podcast de crise au sein du gouvernement fédéral ? Un problème récurrent depuis 2014**
La VRT évoque un « parfum de crise ». Ce terme, plus couramment utilisé dans le nord du pays, fait référence à une tension ambiante signalant un potentiel conflit, reminiscent des négociations infructueuses de 2007. Utilisé sous le gouvernement de Yves Leterme, ce terme est devenu un phénomène récurrent depuis 2014, marqué par des tensions entre le CD&V et la N-VA sous Charles Michel, puis entre le MR et les autres sous Alexander De Croo.
Bart De Wever avait pour objectif de rétablir l’ordre et de résoudre ces problèmes chroniques de gouvernance. Cependant, son gouvernement souffre d’une incompatibilité essentielle entre Vooruit et le MR. Alors que Vooruit prône la défense de la classe moyenne à travers la protection des soins de santé et une contribution accrue des plus aisés, le MR plaide pour des coupes budgétaires et des baisses d’impôts. Ainsi, ces objectifs s’avèrent contradictoires.
**De nouveaux impôts annoncés par Bart De Wever**
Des mesures fiscales supplémentaires et des coupes dans les soins de santé ont déjà été mises en œuvre, prouvant que ces positions de principe sont insoutenables face à l’ampleur du déficit budgétaire, un niveau jamais atteint depuis la fin des années 80. Bart De Wever a donc proposé, tardivement, une « sauce à la Dehaene » qui implique une réduction des dépenses, y compris dans la santé, ainsi qu’une augmentation des impôts, incluant la TVA, et une possible modification de l’indexation. Ce plan a été fortement critiqué, notamment par le MR et aussi par Vooruit, tandis qu’il a été recevu avec plus de réserve par le CD&V et Les Engagés. La situation étant particulièrement bloquée, Bart De Wever tente d’abord de finaliser les détails de son accord estival sur les plus-values et les pensions, dans l’espoir de rétablir un certain niveau de confiance. Ainsi, que Bart De Wever soit présent ou non, il conviendra de s’habituer à une atmosphère de crise persistante au 16 rue de la Loi.

