Macron accorde 48 heures à Lecornu pour des négociations le 6 octobre

Le Premier ministre Sébastien Lecornu a remis sa démission à Emmanuel Macron, qui l’a acceptée, selon un communiqué de l’Elysée. Emmanuel Macron a demandé à Lecornu de mener « d’ultimes négociations » d’ici « mercredi soir » pour aboutir à une « plateforme d’action » pour la « stabilité du pays ».

Le Premier ministre Sébastien Lecornu a présenté sa démission à Emmanuel Macron lundi, une décision acceptée par le président, comme l’a annoncé l’Elysée dans un communiqué. Peu après, vers 10h45, Lecornu a expliqué que les conditions pour continuer à exercer ses fonctions n’étaient pas réunies et a exprimé son regret face aux « appétits partisans » qui ont conduit à sa démission.

Il a ajouté : « Il suffirait de peu pour que ça fonctionne« . En poursuivant, il a affirmé que « Au fond, dans la bouche de certains il y a beaucoup de lignes rouges mais pas beaucoup de lignes vertes« .

En début de soirée, après un entretien à l’Elysée, Emmanuel Macron a demandé à Lecornu de mener « d’ultimes négociations » d’ici « mercredi soir » pour établir une « plateforme d’action » visant à assurer la « stabilité du pays« . Macron a également affirmé être prêt à « prendre ses responsabilités » en cas d’échec des négociations.

Sébastien Lecornu, nommé le 9 septembre, a subi de vives critiques de l’opposition et de la droite après avoir annoncé une partie de son gouvernement dimanche soir. Son équipe ministérielle n’a donc tenu qu’environ douze heures.

Sa démission plonge la France dans une crise politique sans précédent, mettant Emmanuel Macron sous pression, tandis que des appels à une nouvelle dissolution de l’Assemblée, voire à sa propre démission, se font entendre. Jean-Luc Mélenchon, leader de la France Insoumise, a invité les partis de gauche à une discussion lundi après-midi.

La situation est désormais entre les mains du président. Il peut nommer un nouveau Premier ministre, provoquer une nouvelle dissolution de l’Assemblée nationale ou choisir de démissionner, option qu’il a toujours écartée jusqu’ici.