Belgique

L’UMons aura son master en médecine, mais devra respecter certaines conditions

« Afin de rencontrer les objectifs de bonne gestion des deniers publics et de responsabilisation des établissements, une série de mesures complémentaires sont prévues », a ainsi souligné le gouvernement dans un communiqué.

Pour les habilitations en sciences médicales, « afin d’éviter un surfinancement du master organisé en co-diplomation entre l’ULB/UMons au détriment des autres formations et d’assurer l’équité entre tous les étudiants en médecine, un coefficient identique sera appliqué à l’ensemble des étudiants », précise l’exécutif. En d’autres mots, l’UMons ne bénéficiera pas de financement complémentaire pour son master en médecine et les autres facultés de la Fédération ne seront pas définancées.

Une évaluation de l’opportunité des deux habilitations controversées aura par ailleurs lieu après 5 ans. Elle comportera une étude indépendante chargée d’analyser s’il y a un lien entre la création de masters et l’installation des médecins généralistes dans les zones en pénurie et l’apport de la cohabilitation pour l’accessibilité des étudiants.

Par ailleurs, l’habilitation relative à un master en médecine en co-diplomation entre l’ULB et l’UMons sera supprimée en cas de rupture de collaboration avec l’hôpital universitaire Erasme ou en cas de demande de la part des autorités académiques de reconnaissance d’un nouvel hôpital universitaire.

Le gouvernement a en outre prévu de réformer le dispositif d’habilitations, avec notamment le blocage du financement de toute nouvelle habilitation pendant 3 ans, « de façon à responsabiliser les établissements ».

Enfin, « un moratoire sur les habilitations sera d’application jusqu’à la fin de la législature. Aucune nouvelle offre de formation ne sera autorisée avant la rentrée académique 2025-2026 », l’objectif étant « de sortir d’une dynamique de révision annuelle de l’offre de formation qui pousse à la surenchère. »

Le dossier des habilitations a mis le gouvernement de la FWB sous forte tension après la menace la semaine dernière du président du PS, Paul Magnette de constituer une majorité alternative avec Les Engagés pour valider les masters en médecine des universités de Mons et de Namur si le MR continuait à s’y opposer.