L’homme ayant tué l’inspecteur de police Thomas Monjoie sera interné.
Le 10 novembre 2022, peu après 19h00, Thomas Monjoie, âgé de 29 ans, a été agressé au couteau dans la rue d’Aerschot à Schaerbeek alors qu’il patrouillait avec un collègue. Yassine Mahi s’était déjà présenté au commissariat d’Evere le matin même des faits, où il avait déclaré son intention d’agresser les policiers et demandé une aide psychologique.
Le 10 novembre 2022, peu après 19h00, Thomas Monjoie, âgé de 29 ans, a été victime d’une agression au couteau rue d’Aerschot à Schaerbeek alors qu’il patrouillait avec un collègue. Le policier n’a pas survécu à cette attaque, tandis que son collègue, Jason P., a été blessé. Un autre agent de patrouille intervenu sur les lieux a ouvert le feu sur l’agresseur, Yassine Mahi, qui a été touché au bras et à la jambe, subissant ainsi des blessures graves. Transporté à l’hôpital, il a été mis en détention provisoire deux jours plus tard.
Peu après l’agression, il a été révélé que Yassine Mahi s’était présenté au commissariat d’Evere le matin même des faits. Il avait exprimé son intention d’agresser des policiers, tout en demandant une aide psychologique. Le parquet de Bruxelles l’avait alors admis à l’unité psychiatrique des Cliniques universitaires Saint-Luc, où il avait été placé sous la responsabilité du personnel soignant, mais était ressorti de son propre chef peu après.
Durant l’enquête, trois expertises psychiatriques ont été conduites. Chacune d’elles a conclu que l’agresseur souffre d’un trouble mental qui le rend irresponsable de ses actes, tant aujourd’hui qu’au moment des faits. « Il s’agit d’une décision juste du juge », a déclaré Harold Sax, l’avocat de Mahi. « Le juge reconnaît la souffrance des victimes… sans pour autant ignorer les troubles psychiatriques de mon client. Il a également établi le caractère terroriste de ses actions et reconnu le lien entre sa radicalisation et ses problèmes de santé mentale. » « Cette décision ne sera jamais satisfaisante pour une victime », a réagi Eric Monjoie, le père de Thomas Monjoie. « Cet homme a bénéficié de nombreuses opportunités pendant des années, mais il n’en a saisi aucune. Nous avons l’impression qu’on lui offre une nouvelle chance, et c’est difficile à accepter. Je crains qu’il ne soit perdu pour la société. Mais il est essentiel qu’il ne puisse plus nuire. En tant que victimes, nous exigerons d’être tenus informés de la procédure d’internement. »

