Les sièges du MR et des Engagés pris pour cible au cours de la manifestation des enseignants: Bouchez pointe du doigt la présence de Magnette
Le bâtiment de la Toison d’or est protégé par des barrières nadar et une dizaine de policiers antiémeutes, mais cela n’empêche pas quelques projectiles d’approcher la façade. Le siège des Engagés, qui n’a pas été sécurisé, a reçu quelques jets de peinture. Le président du MR parle d’instrumentalisation politique, rapporte la DH.
- Publié le 27-01-2025 à 13h57
- Mis à jour le 27-01-2025 à 14h45
Plusieurs milliers de personnes défilent dans les rues de Bruxelles ce lundi pour exprimer leur mécontentement face aux mesures annoncées par le gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles. Il est notamment question de faire des économies dans l’enseignement et de revoir le statut des professeurs.
Ces mesures impopulaires sont incarnées essentiellement par la ministre Valérie Glatigny (MR). Elles provoquent la colère d’une partie des protestants qui n’hésitent pas à le faire savoir lorsqu’elles passent à hauteur du siège du parti libéral.
Le parcours du cortège de la manifestation, parti vers 11H, prévoit en effet de passer successivement devant les sièges du MR, des Engagés et du gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles. À hauteur du siège du Mouvement réformateur, le cortège ralentit. Les manifestants crient. On entend des « bouh » et des « Glatigny arrête la casse ou on se casse ». Certains participants jettent des pétards et des projectiles en direction du bâtiment, sans vraiment l’atteindre.
La façade de leur siège ayant été plusieurs fois vandalisée lors de précédentes marches, les libéraux ont, cette fois-ci, fait appel à la police. Un large cordon formé de barrière Nadar a été placé devant l’immeuble pour empêcher les manifestants d’approcher. Une dizaine de policiers antiémeutes font la garde.
Le PTB s’est installé 200 mètres plus haut sur l’avenue de la Toison d’Or avec un camion dans lequel il invite les marcheurs à signer une pétition contre les mesures du gouvernement « Azur ».
Un peu plus loin dans le parcours, se trouve le siège des Engagés, dont est issue la ministre-présidente de la FWB, Elisabeth Degryse. Le siège est également ciblé par les manifestants. Sans protection policière, le bâtiment de la rue du Commerce a reçu quelques jets de peinture et quelques autocollants.
Instrumentalisation politique
Cette situation a fortement irrité Georges-Louis Bouchez. Le président du MR y voit une instrumentalisation politique de la colère des enseignants. « Le PS plus hypocrite et puant que jamais. Voici Paul Magnette qui défile devant le bâtiment du MR qui est l’objet à l’heure actuelle de dégradations et d’une telle violence que mes collaborateurs doivent sortir avec une protection policière. Je ne peux pas croire que cela soit l’œuvre d’enseignants qui doivent inculquer les valeurs de respect à nos enfants. Le cortège est infiltré par des acteurs politiques qui veulent gagner dans la rue ce qu’ils ont perdu dans les urnes. Une instrumentalisation politique puante. Cette indignité des syndicats à récupérer un malaise vieux de 20 ans dans l’enseignement est lamentable. Cela ne nous détournera pas de notre objectif d’avoir une école de qualité, avec des enseignants enfin respectés et qui est le véritable lieu de l’égalité des chances. »