Belgique

Les mesures sociales de l’Arizona sèment la panique chez les travailleurs sociaux : “Nous allons devoir fliquer nos bénéficiaires, douter d’eux »

Entre la limitation des allocations de chômage, la réforme des pensions et l’austérité dans les services publics, les CPAS redoutent une explosion de la précarité. Déjà en difficulté, ces derniers remparts sociaux craignent de ne plus pouvoir faire face à l’afflux massif de nouveaux bénéficiaires.

Jonas Marko
The CPAS/ OCMW offices in Anderlecht, Brussels pictured on Tuesday 07 January 2025. The The social affairs commission has launched an investigation into possible fraud within the Anderlecht OCMW/ CPAS social services department. BELGA PHOTO ERIC LALMAND
Entre la limitation des allocations de chômage, la réforme des pensions et l’austérité dans les services publics, les CPAS redoutent une explosion de la précarité. Déjà en difficulté, ces derniers remparts sociaux craignent de ne plus pouvoir faire face à l’afflux massif de nouveaux bénéficiaires.

L’Arizona a donné le ton. D’ici 2030, le taux d’emploi national doit atteindre 80 %, soit un objectif de +7,7 %. Le monde social bouillonne. Les réformes gouvernementales ne passent pas. Le jeudi 13 février dernier, entre 50 000 et 100 000 personnes manifestaient à Bruxelles, parmi lesquels des travailleurs sociaux des CPAS. Ils ont en grippe la limitation des allocations de chômage à deux ans pour les moins de 55 ans et la modification du rôle des assistants sociaux. Ces derniers dénoncent un report des charges sur les épaules des pouvoirs locaux, déjà en difficulté. Mais aussi une volonté de l’Arizona de transformer leur métier en une instance de contrôle social.