Belgique

Les journalistes de la RTBF rendent hommage à Roger Laboureur.

Thierry Luthers souligne que Roger Laboureur était « une figure extrêmement populaire » et un « commentateur fabuleux ». Gaëtan Vigneron mentionne que Roger était « un personnage, une figure » et se souvient de l’époque où il a commencé à la RTBF avec « des monstres sacrés comme Roger Laboureur et Frank Baudoncq ».


« C’est un grand nom de la télévision qui s’en va », souligne Thierry Luthers, voix emblématique du football et de l’athlétisme à la radio. « C’était une figure extrêmement populaire. J’ai eu l’immense privilège de partager avec lui sa dernière année professionnelle puisque nous présentions en alternance le ‘Quotidien des sports’. J’ai beaucoup appris de ce monsieur. Il était non seulement un commentateur fabuleux mais aussi un très grand journaliste, très rigoureux. J’ai découvert son incroyable popularité qui rimait avec son incroyable humilité. »

« C’est une bien triste nouvelle », réagit de son côté Gaëtan Vigneron, le spécialiste F1 de la RTBF. « Roger était un personnage, une figure. Tout le monde se souvient de ses envolées légendaires avec les Diables Rouges, mais pas seulement. J’ai commencé à la RTBF quand il y avait des monstres sacrés comme Roger Laboureur et Frank Baudoncq. C’était un privilège et cela reste un merveilleux souvenir d’avoir appris le métier avec eux. On a eu de très bons moments. Je me souviens d’un voyage lors de la finale européenne de l’Antwerp contre Parme à Wembley. Roger commentait et moi j’étais là pour les interviews. À la fin, quand tout était fini, il m’a dit ‘on est à Wembley, Gaetano, il faut un souvenir’. On est allé au milieu du terrain, il s’est abaissé et il a arraché une motte de terre de Wembley, brandissant ça comme un trophée. »

« Je suis prêt, tu peux aller dire à l’arbitre qu’il peut donner le coup d’envoi », a-t-il déclaré.

« Roger avait énormément d’humour », se rappelle Pierre Deprez. « Je me souviens d’une anecdote : j’étais allé simplement l’observer parce que je commençais ma carrière de journaliste. J’étais près de lui, il avait commencé à rédiger sa feuille de match avec les noms des joueurs, évidemment, les âges, etc., et puis, dix minutes avant le début du match, il m’a regardé et m’a dit ‘Je suis prêt, tu peux aller dire à l’arbitre qu’il peut donner le coup d’envoi’. Souvenir doublement ému. Quand j’ai commencé ma carrière de journaliste sportif à Liège, c’est Roger Laboureur qui m’a mis le pied à l’étrier, notamment avec les matches au Standard. Mais bien avant ça, 20 ou 25 ans avant ça, il a bercé mon enfance de jeune footeux. C’était l’époque où il y avait une rivalité entre Frank Baudoncq et lui. Il avait peut-être moins de plume que Frank Baudoncq mais il avait tout autant de passion et de verve. Il nous a fait rêver. »