Belgique

Les examens de décembre dans les écoles secondaires ne sont plus populaires.

Les établissements scolaires disposent d’une large autonomie et liberté pédagogiques, ce qui leur permet de ne plus organiser d’examens en décembre. À l’Athénée provincial de Morlanwelz, Julien Bauduin déclare : « C’est simple, nous n’avons plus les moyens de les organiser. »


Il existe un grand principe : les établissements scolaires, quel que soit leur réseau, bénéficient d’une large autonomie et d’une liberté pédagogiques. Ainsi, les écoles sont libres d’organiser ou non des examens en décembre. Cependant, la tendance actuelle est de s’orienter vers l’absence de telles sessions.

Julien Bauduin, préfet de l’Athénée provincial de Morlanwelz, explique que, dans son établissement, la décision de ne plus organiser d’examens en décembre résulte d’un choix contraint. « C’est simple, nous n’avons plus les moyens de les organiser. Les écoles ont des jours de suspension de cours, un nombre qui a été réduit ces dernières années. Par conséquent, nous ne pouvons plus suspendre les cours en décembre pour des épreuves certificatives. »

### De nombreuses écoles privilégient l’évaluation continue

Au-delà de la limitation des jours alloués aux examens de décembre, de nombreuses écoles mettent un accent croissant sur l’évaluation continue de l’élève tout au long de l’année scolaire.

Nicolas Mairesse, directeur du Collège Notre-Dame de Bonne-Espérance à Estinnes, près de Binche, précise : « Nous n’avons plus d’examens en décembre. Notre établissement opte pour l’évaluation continue. Ainsi, les différentes matières sont validées progressivement durant l’année. La session de Noël devenait donc superflue ; nous l’avons abandonnée. »

### Les effets de l’évaluation continue sur la session de juin

À l’Athénée provincial de Morlanwelz, des bilans dispensatoires sont organisés tout au long de l’année. Julien Bauduin déclare : « Lorsque qu’un enseignant a terminé un ou deux chapitres, il effectue un bilan. Si l’élève réussit, il est dispensé de cette matière lors de l’examen de juin. »

Ce système se rapproche de celui du Collège Notre-Dame de Bonne-Espérance. Nicolas Mairesse indique : « Nous avons laissé aux enseignants le choix pédagogique. Certains valident les matières au fur et à mesure et ne font repasser en juin que celles où l’élève a échoué. D’autres préfèrent regrouper certains chapitres pour former une plus grosse matière d’étude pour l’examen de juin. »

### Ce système est-il bénéfique avant d’entamer des études supérieures ?

Les avis sur cette question sont variés et nuancés, sachant qu’il n’existe pas de solution miracle.

Nicolas Mairesse voit d’un bon œil ce système d’évaluation continue : « Comparé à avant, nous apprenons aux élèves à travailler de manière régulière. Cela est positif lorsqu’ils commencent des études supérieures, car se retrouver face à une matière importante et ne l’étudier que quelques semaines avant l’examen ne suffit pas. Auparavant, certains élèves attendaient la dernière minute pour étudier, ce qui posait souvent problème et entraînait des échecs. À présent, en les faisant travailler durant l’année, ils apprennent une méthode qui, selon moi, est bénéfique pour des études supérieures. »

### L’absence d’examens soulève des questions

Julien Bauduin applique le système d’évaluation continue sans examens en décembre, mais il a des interrogations. « Le suivi continu de l’élève se faisait déjà par le passé via des interrogations et des évaluations, qu’elles soient formatives ou certificatives. L’élève était donc déjà évalué. Selon moi, enlever les examens de décembre prive les élèves d’un rythme d’étude. Cela peut leur donner l’impression d’être moins préparés pour l’avenir et les études supérieures. À l’université, face à des milliers de pages à assimiler, cela devient compliqué. »