Belgique

Les étudiants en sciences politiques à Mons : un cursus pour comprendre un monde en basculement.

En cette rentrée universitaire, l’UCLouvain FUCaM Mons compte 128 étudiants en première année du bachelier de sciences humaines, politiques et sociales, soit une augmentation d’environ 10 % par rapport aux 113 de l’année précédente. Stéphane Moyson, vice-doyen de la faculté ESPO, a expliqué que les professeurs adaptent les contenus de leurs cours « à la lumière de nos recherches et de l’actualité internationale ».


Les sciences politiques et les relations internationales continuent d’attirer de nombreux étudiants chaque année. Pour cette rentrée universitaire, l’UCLouvain FUCaM Mons accueille 128 nouveaux étudiants en première année du bachelier de sciences humaines, politiques et sociales, en hausse par rapport aux 113 de l’année précédente, soit une augmentation d’environ 10 %.

Pour Elena, « C’est un bon cursus pour comprendre le monde dans lequel on vit ». De nombreux bouleversements ont effectivement marqué le monde ces dernières années, comme la guerre en Ukraine, les conflits au Proche-Orient, la polarisation de l’opinion aux États-Unis ou encore la montée en puissance de la Chine. Elle ajoute : « J’ai l’impression que notre monde est en train de basculer et mon objectif c’est de faire Sciences Po pour un jour pouvoir changer certaines choses à mon échelle. »

Robin, quant à lui, aspire à travailler dans une grande organisation internationale, telle que l’ONU. Il déclare : « Je suis passionné par toute l’actualité depuis tout petit. Mais depuis deux ans, je suis vraiment tout ce qui se passe à l’échelle internationale. Et c’est ce qui se passe en Ukraine qui a été le déclencheur de mon envie de faire sciences politiques. »

Marie espère également mieux comprendre le monde et ses mécanismes grâce à ses études. Elle affirme : « J’aime comprendre comment la politique fonctionne à travers le monde. Comment les dirigeants font leurs choix ? Quel est leur travail concrètement ? C’est un peu comme un iceberg, il y a plein de choses derrière, plein de choses à comprendre qu’on ne voit pas. »

Maxime souligne également l’importance de l’actualité : « On vit vraiment une période décisive. On a beaucoup de conflits géopolitiques internationaux qui, pour moi, s’avéreront très importants dans l’histoire des stratégies géopolitiques mondiales. Donc c’est vraiment un moment très propice pour s’intéresser à la politique et aux affaires internationales. »

Pour s’adapter aux enjeux actuels, les professeurs modifient leurs contenus de cours « à la lumière de nos recherches et de l’actualité internationale », explique Stéphane Moyson, vice-doyen de la faculté ESPO. Il souligne que le changement provient également de l’interaction accrue avec les étudiants : « Ils posent davantage de questions. On les y encourage, d’ailleurs. C’est une chose qui était peut-être un petit peu moins présente avant. Ils nous interrogent sur l’actualité durant les cours ou sur les plateformes interactives qu’on utilise. »

Un exemple donné concerne la communication politique ; des étudiants s’interrogent sur la manière dont les concepts discutés en cours peuvent s’appliquer à la façon dont Donald Trump s’adresse à ses électeurs et au grand public.

Un reportage audio a également été réalisé avec des étudiants en sciences politiques à Mons pour explorer leurs motivations à choisir cette filière.