« Les États-Unis comprendront que c’est dans leur propre intérêt économique de rester le meilleur partenaire possible de l’UE », assure Maxime Prévot
La Belgique fait confiance à la Commission européenne pour proposer de prochaines étapes « assertives, proportionnées et rapides » face aux annonces de droits de douane du président des États-Unis Donald Trump, tout en visant à désamorcer la situation, a indiqué le ministre des Affaires étrangères Maxime Prévot, mercredi à l’issue d’une réunion des ministres de l’UE en charge du Commerce.
- Publié le 12-02-2025 à 22h17
![Vice-prime minister and Minister of Foreign Affairs Maxime Prevot is pictured during the passing of power to the new Foreign Minister, Tuesday 04 February 2025, in Brussels. Negotiators from the five parties that make up the Arizona coalition - the N-VA, MR, Engages, Vooruit and CD&V - reached a government agreement on Friday evening. BELGA PHOTO JONAS ROOSENS](https://www.lalibre.be/resizer/v2/WHZTWJQY2BDHBH3FQJPMQKPDWI.jpg?auth=dcd28be06c4f9d3bce08af01be8c9358d85e945ea471e3db30e13d36d37266d3&width=1200&height=800&quality=85&focal=3610%2C2406)
« Les États-Unis comprendront que c’est dans leur propre intérêt économique de rester le meilleur partenaire possible de l’UE », a indiqué à Belga le vice-Premier ministre, qui a participé mercredi soir à cette réunion par vidéoconférence des ministres du Commerce, convoquée dans l’urgence.
Le président américain a signé lundi soir deux décrets instituant des droits de douane de 25% sur l’acier et l’aluminium à compter du 12 mars prochain, « sans exception ou exemption ». Face à ces annonces « profondément regrettables », le ministre Prévot a insisté sur l’importance que l’UE demeure unie dans sa réponse. Tous les États membres se sont exprimés en ce sens, selon une autre source.
La Commission européenne a confirmé mardi préparer des contre-mesures « fermes et proportionnées », tout en se disant prête à négocier. Sa présidente, Ursula von der Leyen, a reçu mercredi en fin de journée le Premier ministre canadien Justin Trudeau, pour une réunion prévue de longue date. Également frappé par les annonces de Donald Trump, le Canada a lui aussi annoncé des contre-mesures sans en dévoiler le détail.
Les interlocuteurs ont vanté leur accord de commerce et d’investissement en vigueur depuis 2017 (CETA), qui a fait grimper leurs échanges commerciaux et investissements de 66 %, selon eux. Pour le président du Conseil européen Antonio Costa, qui participait à la réunion, « l’UE et le Canada prouvent que les accords commerciaux sont bien meilleurs que les droits de douane ».
Les relations avec les États-Unis ont été au cœur de la discussion. Les dirigeants ont partagé leurs expériences des récents contacts avec l’administration américaine.
Concernant l’acier et l’aluminium, ils se sont accordés sur le fait que le véritable problème était la surcapacité de production chinoise, qui affecte tous les pays, y compris les États-Unis, soulignait une source européenne.
Il est également ressorti de la réunion que le Canada souhaite intensifier ses relations commerciales bilatérales.