Le PS ne mettra pas fin au Sénat sans l’IVG dans la Constitution.
L’Arizona prévoit de supprimer le Sénat à l’horizon 2029, et la suppression nécessite une majorité des deux tiers au Parlement. Paul Magnette, président du PS, a déclaré au journal Le Soir qu’il soutiendrait la suppression du Sénat seulement si la majorité accepte de constitutionnaliser le droit à l’interruption volontaire de grossesse.
Alors que les discussions budgétaires deviennent de plus en plus complexes, une autre promesse politique du gouvernement de Bart de Wever refait surface : l’Arizona a prévu de supprimer le Sénat d’ici 2029.
La disparition de cette Haute assemblée, dont l’existence est inscrite dans la Constitution, requiert une majorité des deux tiers au Parlement. Cela implique donc que le soutien des députés socialistes est nécessaire pour faire aboutir cette mesure.
Ce vendredi, Paul Magnette, président du PS, a indiqué dans le journal Le Soir qu’il était en faveur de la suppression du Sénat, tout en précisant qu’il conditionnait son soutien à une contrepartie.
Il a précisé :
Nous soutiendrons la suppression du Sénat seulement si la majorité accepte de constitutionnaliser le droit à l’interruption volontaire de grossesse.
Paul Magnette a également fait remarquer que : « la majorité a besoin de nous. Que peut-on demander en échange ? Dans la continuité de notre combat et dans un contexte où le droit à l’avortement est menacé de toutes parts – aux États-Unis bien sûr, mais aussi en Italie où les conditions deviennent de plus en plus difficiles, sans parler de la Pologne ou de la Hongrie -, réaffirmer que l’IVG est un droit fondamental est pour nous une déclaration de principe extrêmement importante. C’est un droit fondamental qui doit figurer dans la Constitution. C’est le moment de le constitutionnaliser. »
La suppression du Sénat, intégrée dans le programme du gouvernement De Wever, sera débattue à la mi-novembre 2025.
D’autre part, le débat concernant les modalités d’accès à l’IVG en Belgique sera renvoyé aux députés en commission. Les espoirs d’avancée politique immédiate sont minces, la coalition Arizona étant divisée sur cette question, avec une opposition notable du CD&V et de la N-VA.

