Belgique

« Le PS a un sens de l’État que Georges-Louis Bouchez (MR) n’a pas”

Pierre-Yves Dermagne, chef du groupe PS à la Chambre, revient sur la politique hospitalière du ministre Vandenbroucke et sur le processus de refondation du PS. Il estime que son parti a payé aux élections une atmosphère de dégagisme, mais aussi les affaires qui ont touché certains de ses mandataires.

Pierre Yves Dermagne, chef de groupe PS à la chambre
Pierre Yves Dermagne veut voir son parti, le PS, voguer vers des horizons électoraux plus radieux. ©Jean Luc FLEMAL

À la tribune de la Chambre, vous avez déclaré que la poursuite de la réforme du paysage hospitalier pourrait entraîner la fermeture de la moitié des hôpitaux wallons. Cette analyse est contestée par le ministre de la Santé, Frank Vandenbroucke (Vooruit), mais aussi par l’Unessa, un représentant du secteur. Vous vous êtes planté ?

Absolument pas. Je ne retire pas un mot de ce que j’ai dit. Si on économise plus ou moins 1 milliard d’euros sur les soins de santé, comme le fait le gouvernement, il n’y a pas de secret, les patients et les soignants vont le payer, et il y aura une rationalisation du paysage hospitalier, avec des fermetures de services, voire des fermetures d’hôpitaux. Frank Vandenbroucke disait dans La Libre : « La proximité des soins hospitaliers là où c’est possible, la concentration là où c’est nécessaire ». Il ne faut pas être grand clerc pour savoir ce que cela veut dire.