Le Parlement bruxellois approuve une nouvelle tranche de douzièmes.
L’assemblée bruxelloise a adopté une ordonnance permettant la poursuite du financement des salaires des fonctionnaires des administrations régionales et d’opérateurs para-régionaux en raison du blocage politique depuis les élections de juin 2024. Le ministre des Finances, Dirk De Smedt, a indiqué que le gouvernement bruxellois cherchait à ramener le déficit en dessous du milliard d’euros d’ici 2026, en réduisant de 1,4 milliard d’euros les autorisations d’engagement par rapport à 2025.
En raison du blocage politique persistants depuis les élections de juin 2024, l’assemblée bruxelloise a adopté pour la cinquième fois une ordonnance permettant la poursuite du financement des salaires des fonctionnaires des administrations régionales et des opérateurs para-régionaux, ainsi que l’octroi de subsides à des associations engagées dans des missions au bénéfice de la population.
Le calcul des douzièmes se base sur le budget initial de 2024, qui présente un déficit significatif.
Lors du débat de jeudi, le ministre des Finances Dirk De Smedt a mis en avant que le gouvernement bruxellois, en affaires courantes, s’engageait à ramener le déficit en dessous du milliard d’euros d’ici 2026.
Il a également indiqué que le budget de l’année en cours sera exécuté selon les engagements. Selon lui, cela permettra de « réduire le déficit de plus de 350 millions d’euros, le ramenant à 1 milliard 241 millions d’euros ». Il a précisé : « Pour pouvoir tout mettre en œuvre afin de ramener le déficit en dessous du milliard en 2026, le gouvernement Vervoort demande au Parlement d’accepter 1,4 milliard d’euros de moins d’autorisations d’engagement qu’il ne l’avait fait pour 2025 ».
Au cours des discussions, plusieurs députés, dont Clémentine Barzin (MR), Gilles Verstraeten (N-VA) et Moussa Diallo (Les Engagés), ont exprimé leur inquiétude quant à la perte de contrôle parlementaire sur les transferts financiers autorisés par l’ordonnance entre différents postes budgétaires. Cependant, le gouvernement en affaires courantes a justifié ces mesures comme nécessaires pour respecter strictement la limitation à 3/12es de dépenses.
Ahmed Laaouej (PS), Zakia Khattabi (Ecolo) et Jonathan de Patoul (DéFI) ont rappelé que l’objectif fondamental des douzièmes provisoires est d’assurer la continuité des services publics et de garantir que ceux qui « font tourner la Région » puissent être rémunérés, permettant ainsi aux organismes publics d’obtenir leurs financements nécessaires au fonctionnement, de même pour les communes et les associations.

