Belgique

Le ministre Francken propose des balles en caoutchouc contre les émeutiers.

Mardi vers midi, quelques participants masqués à Pacheco se sont affrontés avec la police, lançant des projectiles, des bombes de peinture et des pétards en direction du bâtiment de l’Office des étrangers, entraînant la brisure de vitres. Le FN 303, de fabrication belge, est un « lanceur à létalité réduite », une arme à air comprimé, qui tire des projectiles au bismuth se désagrégeant à l’impact, sans être des balles en caoutchouc.


Mardi vers midi, plusieurs participants masqués à Pacheco ont eu des affrontements avec la police. Les manifestants ont lancé des projectiles, des bombes de peinture et des pétards en direction du bâtiment de l’Office des étrangers, provoquant des vitres brisées.

Le ministre a déclaré : « C’est toujours la même chose dans ce pays. La police doit utiliser le FN303 contre ces voyous, comme le fait la police de Los Angeles (LAPD). FN Herstal les fabrique à Liège. De fabrication locale ! »

Le FN 303, fabriqué en Belgique, est un « lanceur à létalité réduite », utilisant de l’air comprimé. Il tire des projectiles considérés comme « moins létaux », pouvant néanmoins provoquer des blessures graves, des lésions permanentes, et des décès liés à son utilisation. En France, recours à de telles armes « à létalité réduite » pour « encadrer » les actions des Gilets jaunes avait suscité de vifs débats.

Le FN 303 ne projette pas de balles en caoutchouc, mais des projectiles au bismuth qui se désagrègent au contact, aspergeant la cible de peinture ou d’un liquide irritant.

L’organisation de défense des droits humains Amnesty International a déjà prévenu que l’utilisation de ces armes « moins létales » a causé des dizaines de morts dans le monde et a entraîné une augmentation alarmante des blessures oculaires, pouvant mener à la cécité. D’autres victimes ont subi des fractures des os et du crâne, des lésions cérébrales, des blessures internes et des hémorragies, ainsi que des perforations du cœur et des poumons causées par des côtes cassées.

En Belgique, certaines zones de police locales possèdent de telles armes, mais elles ne sont utilisées que dans des cas exceptionnels.