Belgique

Le ministre Daerden veut la gratuité des repas à l’école primaire, mais dans certains établissements seulement

« On n’est pas pauvre parce qu’on fait des mauvais choix »

Selon une enquête réalisée par la Ligue des familles cet été, 67% des parents payent 49 euros par mois pour les repas chaud en maternelle, 47% paient 49 euros par mois en primaire et 30% des parents du secondaire payent 53 euros par mois pour les repas chauds de midi. Depuis lors, les prix ont encore augmenté.

« Une partie significative des écoles continue à exiger des montants jugé trop élevés auxquels s’ajoutent encore le prix de la surveillance des temps de midi que demandent certains établissements », observe Merlin Gevers, chargé de mission à la Ligue des familles.

A l’issue du conclave budgétaire d’octobre 2022, le gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles s’était engagé à rendre les cantines gratuites pour toutes les années primaires de l’encadrement différencié. A travers plusieurs appels à projets, de nombreux repas ont déjà pu être offerts mais cette aide n’est toujours pas généralisée.

« Le budget consacré aux repas scolaires par le gouvernement de la Fédération a considérablement augmenté et c’est très positif mais il ne suffit pas à toucher tous les élèves. Un cadre décrétal permettrait de rendre cette aide structurelle et d’établir des règles claires et un cadre commun donc de systématiser les repas gratuits », complète Merlin Gevers.

Le ministre des Bâtiments Scolaires et du Budget en Fédération Wallonie-Bruxelles Frédéric Daerden déposera au prochain gouvernement un décret visant à pérenniser le subventionnement de repas gratuits, de qualité nutritionnelle et intégrant des critères de durabilité dans les établissements de l’enseignement maternel et primaire ayant un indice socioéconomique de 1 à 5 dans le cadre du décret relatif à l’encadrement différencié.

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« En ciblant ce type d’enseignement, l’objectif est de mobiliser un critère transparent permettant de toucher au mieux un public socialement fragilisé sans créer de discriminations entre des élèves d’une même école et sans stigmatiser l’une ou l’autre catégorie d’enfants », précise le porte-parole du ministre.

Pour pouvoir bénéficier du dispositif, les écoles devront répondre à certains critères comme le fait de promouvoir une alimentation locale, saine et équilibrée. Un budget de 21,4 millions d’euros par an sera consacré à la mise en oeuvre de ce décret. Concrètement, la Fédération Wallonie-Bruxelles