Le gouvernement flamand réserve 200 millions d’euros pour le projet de téléscope Einstein
Le gouvernement flamand a prévu un montant de 200 millions d’euros pour construire le télescope Einstein, annonce vendredi le ministre-président Matthias Diependaele, à la suite du quatrième sommet des ministres en charge de l’Innovation de Belgique, des Pays-Bas et d’Allemagne. Le soutien total promis au projet dépassera ainsi le milliard d’euros.
- Publié le 18-10-2024 à 16h11
Le télescope Einstein se veut le plus avancé des observatoires d’ondes gravitationnelles au monde. Il doit placer l’Europe à la pointe de la recherche sur ces ondes qui agitent la structure même de l’espace-temps à la suite d’événements cataclysmiques, comme la fusion de trous noirs ou la collision d’étoiles à neutrons. L’étude des ondes gravitationnelles doit permettre d’en connaître davantage sur les origines et le fonctionnement de l’univers, dont la gravitation elle-même.
La Belgique, les Pays-Bas et l’Allemagne sont candidats pour installer le télescope dans leur zone frontalière, tout comme l’Italie, qui souhaite le construire en Sardaigne.
Cette année, des études de faisabilité ont été lancées en Belgique, aux Pays-Bas et en Allemagne, avec des forages d’essai pour déterminer si le sous-sol est adapté au projet. Les premiers résultats semblent prometteurs, selon M. Diependaele. « L’enjeu n’est donc pas minime : nous voulons pouvoir creuser des tunnels à environ 250 mètres de profondeur pour construire un détecteur triangulaire de 10 kilomètres de côté. Dans ce contexte, une étude est également en cours sur les techniques de génie civil pour construire ce colosse pendant que nous cartographions la situation en surface. »
Le précédent gouvernement flamand avait déjà débloqué des fonds au début de cette année pour financer les études de faisabilité. Des budgets ont aussi été mobilisés par le gouvernement fédéral, la Wallonie, les Pays-Bas et l’Allemagne.
La décision sur la localisation du site devrait être prise en 2026 ou 2027. Le télescope devrait être opérationnel d’ici la fin de la prochaine décennie.