Belgique

« Le gourou choisissait toujours une fille très jeune parmi nous pour le servir. On était jalouses. Mais maintenant qu’on sait ce qu’il se passait… »

À partir des années 1970, des dizaines d’enfants vont être pris en charge et éduqués au bouddhisme tibétain au sein de la secte Ogyen Kunzang Chöling, dites OKC. Cette communauté, notamment installée au monastère « Château de Soleils » est dirigée par le Belge Robert Spatz. Le gourou est condamné en 2020 à cinq ans de prison avec sursis pour prise en otage de mineurs d’âge, abus sexuels sur mineurs et faits de criminalité économique. Dans le cadre de son rendez-vous « Il était une fois », La Libre vous plonge dans l’histoire de cette secte à travers les témoignages de Sarah* et Clara*, deux victimes de l’OKC.

"Il était une fois", la secte OKC
Dans le cadre de son dossier « Il était une fois », La Libre a interrogé deux victimes de la secte OKC et du gourou belge Robert Spatz. ©EDA

En ce début d’après-midi du 30 mai 1997, le calme plat du petit village provençal de Castellane est brisé par le vrombissement de moteurs et le bruit des hélicoptères. Des véhicules de police transportant plus d’une centaine d’hommes de la gendarmerie française parcourent les chemins montagneux menant au monastère dit du « Château de Soleils ».

Au même moment, à plus de 1000 kilomètres de là, au cœur de Bruxelles, 200 gendarmes sont déployés pour perquisitionner immeubles, restaurants végétariens et magasins bio. Le point commun entre ces interventions : le mouvement d’inspiration bouddhiste tibétain Ogyen Kunzang Chöling (OKC). Le groupe est suspecté d’être une secte. Son leader, Robert Spatz, est arrêté ce jour-là dans sa luxueuse villa uccloise et est placé en détention préventive.